Te Deum
1. Te Deum (Hymne) – 2. Tibi omnes (Hymne) – 3. Dignare (Prière) – 4. Christe, rex gloriæ (Hymne) – 5. Te ergo quæsumus (Prière) – 6. Judex crederis (Hymne et Prière) – 7. Hymne pour la présentation des drapeaux
Composé en 1848-1849, ce Te Deum est créé le 30 avril 1855 seulement, à l’église Saint-Eustache. Si Berlioz en dirige quelques mouvements les 15 et 16 novembre de cette même année, en clôture de l’Exposition universelle, il ne devait plus le réentendre dans son intégralité. Sans doute sa monumentalité a-t-elle effrayé plus d’un programmateur. De nos jours, on omet généralement le septième mouvement, purement instrumental. Mais de toute façon, l’œuvre est rarement donnée dans les conditions décrites par Edmond Viel dans Le Ménestrel du 6 mai 1855 : « Berlioz n’a pas employé moins de neuf cents artistes répartis de la manière suivante : un premier chœur de cent voix à trois parties, un second chœur de cent voix également à trois parties, enfin un troisième chœur de six cents enfants chantant à l’unisson ; voilà pour la partie vocale. Quant à la partie instrumentale, elle se compose d’un orchestre de symphonie de cent soixante musiciens et du grand orgue de l’église. […] Par l’immensité des proportions, autant que par l’éclat du coloris, Berlioz rappelle les immortelles peintures de l’école vénitienne : il est le Titien, le Paul Véronèse de la musique ; mais avec plus d’idéal et de fantaisie dans la conception. » Comme dans son Requiem, Berlioz restructure le texte pour le plier à son dessein. Il oppose des moments d’introspection et des déploiements de puissance, à l’image du contraste entre la suave ferveur du Te ergo quaesumus (avec ténor solo) et la clameur du Judex crederis. « C’était colossal, babylonien, ninivite », s’enthousiasme le compositeur toujours prodigue en superlatifs, ajoutant au sujet de son final choral : « C’est un morceau immense, le plus terrible sans doute que j’aie écrit. »
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date de publication : 25/09/23
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