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Thésée

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Tragédie lyrique en 4 actes créée à l'Académie royale de musique (salle de la Porte Saint-Martin) le 1er mars 1782. 

Durant son court mandat (1778-1779), le directeur de l’Académie royale de musique, Devismes, donne une orientation ambitieuse à la vénérable institution en commandant des œuvres aux plus grands compositeurs du temps et en redonnant des opéras anciens, comme le Thésée de Lully, ambitionnant de le comparer à une œuvre nouvelle, pour montrer le progrès de la musique moderne. C’est à Gossec qu’est proposée cette récriture, sur un livret de Quinault « rajeuni » par Morel de Chédeville, qui le réduit à quatre actes et supprime une intrigue secondaire, laissant davantage de place à l’orchestre. En dépit de quelques critiques, cette alliance novatrice du sens dramaturgique d’un Gluck, d’une structure inspirée du style italien et de la déclamation à la française a reçu un accueil sinon enthousiaste, du moins intéressé du public et de la critique, même si le succès eût sans doute été plus grand si la pièce avait été représentée quatre ans plus tôt. La tragédie lyrique connaît quinze représentations. Parmi les morceaux les plus appréciées, outre l’air du roi « Faites grâce à mon âge » (I, 7) repris de Lully et simplement réorchestré (qui, paradoxalement, a été très applaudi), le public a été sensible aux scènes dans lesquelles Médée invoque les démons, jugées parmi les meilleures du genre. La peinture des caractères est fine, et le personnage de Médée, complexe et traité avec une grande pertinence, en témoigne. Les témoins ont souligné la beauté des couleurs orchestrales de Gossec, dans une recherche dont on oublie parfois la modernité, notamment dans le traitement des vents.

 

L’intrigue

L’œuvre, d’inspiration mythologique, commence tandis que les combats font rage autour d’Athènes ; les prêtresses et la princesse Églé prient la déesse Minerve de protéger la cité. Égée est vainqueur. Au cours des actions de grâce, il avoue son amour à Églé, qu’il veut épouser alors qu’il avait promis le mariage à Médée. Or, Églé, comme Médée, sont amoureuses de Thésée, dont on ignore qu’il est le fils d’Égée. Médée feint d’accepter d’aider les amants malheureux mais menace Églé en lui donnant un aperçu de ses pouvoirs démoniaques : elle change le palais en Enfer et fait apparaître le corps de Thésée inanimé à ses yeux. Effrayée, Églé accepte de feindre la froideur devant Thésée. Finalement, elle cède, et les deux amants se jurent un amour éternel. Au dernier acte, Médée a convaincu Égée de la traîtrise du jeune et valeureux Thésée et lui remet un vase empoisonné qu’il doit donner à Thésée. Au dernier moment, Églé avoue à Égée que Thésée est son fils. Médée, furieuse, apparaît sur son char et menace de détruire le palais. La déesse Minerve l’arrête et les Athéniens peuvent fêter la paix retrouvée.

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/5923

date de publication : 25/09/23



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