Tristia
Version originale pour chœur et piano (1849) : Méditation religieuse – La mort d’Ophélie, ballade
Version révisée pour chœur et orchestre (1851) : Méditation religieuse – La mort d’Ophélie, ballade – Marche funèbre pour la dernière scène d’Hamlet
Publiée en 1852, la trilogie musicale Tristia (op. 18) rassemble des pièces dont la composition s’échelonne dans le temps. La première édition du recueil (1849) ne comporte que les chœurs Méditation religieuse et La Mort d’Ophélie, auxquels Berlioz ajoute la Marche funèbre pour la dernière scène d’Hamlet dans la deuxième version de l’ouvrage (1852). La Méditation religieuse met en musique le poème de Thomas Moore « This world is all a Fleeting Show » traduit en français par Louise Swanton-Belloc. La version initiale de ce chœur, intitulée « Psalmodie pour ceux qui ont beaucoup souffert et dont l’âme est triste jusqu’à la mort » et conçue avec un accompagnement de sept instruments à vent, par la suite remplacés par l’orchestre, fut écrite à Rome le 4 août 1831, jour où le compositeur « mourai[t] de spleen » (lettre à Hiller). Dédiée à Marie d’Agoult, la ballade La Mort d’Ophélie, sur un texte d’Ernest Legouvé s’inspirant de l’acte IV d’Hamlet de Shakespeare, fut composée en 1842 pour voix seule (soprano ou ténor) et piano. Le compositeur revint sur l’œuvre afin d’en proposer une version pour chœur et orchestre à l’occasion d’une soirée Shakespeare qui devait être donnée à Covent Garden en 1848. Enfin, la Marche funèbre pour la dernière scène d’Hamlet fut conçue dès 1844 en vue d’un projet de représentation d’Hamlet à l’Odéon, mais la pièce ne fut achevée qu’en 1848. Jamais exécuté du vivant du compositeur, ce chœur sans paroles, extraordinaire par son instrumentation et ses progressions harmoniques, devint un standard des concerts symphonique parisiens sous la Troisième République.
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date de publication : 25/09/23
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