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Trois Romances sans paroles op. 1

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Allegro – Moderato – Allegro vivace

Composées vers 1870, ces romances sans paroles témoignent de l’admiration du jeune d’Indy pour Felix Mendelssohn. Plus tard, il les qualifiera lui-même de « pastiche mendelssohnien ». Le recueil est édité en 1871 chez Marcel Colombier sous le titre de 4 Romances [sans paroles] pour piano seul, sans numéro d’opus, avec une dédicace « à son ami le Prince Godefroy de La Tour d’Auvergne ». Fier d’envoyer à son cousin l’une de ses premières partitions publiées, d’Indy juge ces pièces « aussi difficiles les unes que les autres ». La première est la plus sentimentale, la troisième la plus virtuose. La deuxième, qui fait sensation lors d’une réunion du lundi chez Saint-Saëns, est la plus originale : « la main gauche joue une partie du temps, non sur les touches du piano, mais sur les doigts de la main droite, qui lui sert de clavier mobile, cela ébouriffe le public et cela a de l’œil. » La dernière (Poco Andante), avec son thème dans l’esprit d’un choral, est assurément la plus personnelle. Témoignant de la voie nouvelle dans laquelle le compositeur en herbe s’engage, elle n’est autre que la réduction au piano d’un fragment de l’introduction de sa propre Symphonie italienne : « c’est un peu dur à avaler, car c’est du style avancé, de l’École Wagnérienne » déclare-t-il à l’époque. C’est sans doute parce qu’elle détonnait par rapport aux trois autres qu’elle fut écartée par d’Indy lorsqu’au début des années 1890 l’éditeur Charles Loret lui proposa de rééditer ce recueil, après révision, dans la collection « L’Op. 1 des maîtres modernes ».