Vox Populi
La Menace des Francs (auteur inconnu) – Hymne à la France (Auguste Barbier)
En 1849, Berlioz réunit sous le titre de Vox populi deux morceaux à l’origine indépendants : La Menace des Francs sur des vers anonymes, composée en 1848 à Londres, au moment où la Révolution embrasait Paris ; et l’Hymne à la France sur un poème d’Henri-Auguste Barbier, qui date de 1844. Richault publia ce diptyque patriotique en 1851. Comme un certain nombre d’œuvres vocales de Berlioz, La Menace des Francs existe en plusieurs versions. Initialement destinée à quatre voix d’hommes solistes, un chœur mixte et un piano, elle peut aussi être interprétée en remplaçant le quatuor de solistes par un petit chœur, et le piano par un orchestre. Cette marche énergique, dont la mélodie se retient facilement, fut créée le 25 mars 1851 à la salle Sainte-Cécile sous la direction du compositeur. L’Hymne à la France, pour chœur et orchestre, privilégie lui aussi une écriture verticale et des rythmes fermes qui favorisent l’intelligibilité des paroles. Il témoigne du goût de Berlioz pour les projets « babyloniens » (adjectif qu’il aime employer pour ce genre de pièce) et les effectifs monumentaux, que le public goûtait tout autant. La création de sa partition remporte d’ailleurs un immense succès, lorsqu’il dirige 8000 chanteurs dans le cadre de l’Exposition de l’industrie à Paris, le 1er août 1844. L’Hymne à la France fut chanté six fois de son vivant, ce qui atteste sa popularité. La dernière exécution se déroula pendant l’Exposition universelle de 1867, interprétée par 500 choristes et 700 instrumentistes devant un public de 14 000 personnes.
Permalien
date de publication : 25/09/23
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