Henri LITOLFF

Pianiste virtuose reconnu, Henry Litolff est né à Londres d’une mère écossaise et d’un père alsacien. Il devient l’élève de Moscheles à l’âge de treize ans et donne alors déjà ses premiers concerts. Mais, à dix-sept ans, il s’enfuit avec la jeune Elisabeth Etherington qu’il épouse avant de s’installer à Paris où il fait la connaissance du facteur Jean-Henri Pape et du pianiste Pierre Zimmermann qui l’encouragent dans une carrière de concertiste. Il donne des concerts à Bruxelles, grâce à Fétis, puis se fixe à Varsovie où il aurait été chef d’orchestre du Théâtre national. Après avoir séjourné en Allemagne, en Angleterre ou en Hollande, il revient définitivement à Paris en 1858 où Berlioz ne cesse de se targuer d’éloges à son sujet. Litolff s’adonne alors de plus en plus à la composition, mais aussi à la direction et à l’enseignement. Compositeur prolifique, Litolff est passé à la postérité en créant une forme nouvelle : le concerto symphonique. Il en laisse cinq dans lesquels le piano, virtuose, et l’orchestre, éminemment dramatique, se confondent. Construit autour d’un thème unique, le concerto symphonique adopte une forme en quatre mouvements, le scherzo apparaissant souvent comme le plus brillant. Les œuvres de Litolff ne resteront cependant pas dans l’histoire, bien qu’il ait aussi composé plusieurs opéras, des ouvertures, des œuvres chorales, des chansons et des pièces de musique de chambre essentiellement pour piano. Toutefois, le traitement de ses concertos symphoniques aura une influence notoire sur Liszt, en particulier dans les deux concertos pour piano.