Salta al contenuto principale

Causerie théâtrale. La Fille de Madame Angot

Categoria/e :
Editore / Giornale :
Data di pubblicazione :

CAUSERIE THÉÂTRALE

Le théâtre des Folies-Dramatiques semble entrer résolument dans une voie dont on ne saurait trop le féliciter. Abandonnant les tristes pasquinades et les grossières trivialités de l’opérette, il vient de ressusciter, dans la Fille de Madame Angot, l’ancienne comédie à ariettes. Le livret de MM. Clairville et Siraudin est amusant, spirituel et gai sans être trop grivois. La musique de M. Lecocq nous a fait un véritable plaisir. Elle dit ce qu’elle veut dire ; elle babille et frétille sans prétention aucune, soignée cependant dans les détails et rappelant par instants la manière si vive et si aimable d’Adolphe Adam.

J’ai trouvé dans cette partition plusieurs morceaux vraiment dignes d’être remarqués ; des couplets au premier acte, chantés avec une grande verve par Mlle Toudouze, et la chanson déjà célèbre : 

C’n’était pas la peine 
De changer de gouvernement ;

au second acte, un chœur de conspirateurs du meilleur comique, un joli duo de femmes et un finale très bien conduit. 

J’aime beaucoup aussi les deux duos du troisième acte et un petit trio dont la coda

est pleine de vivacité et de brio.

En voilà, certes, plus qu’il n’en faut pour justifier la réussite de l’ouvrage et en assurer le succès.

Mlle Paola Marié est charmante dans le rôle de Mlle Angot. Et que de dons heureux ! quelle physionomie spirituelle ! quel joli timbre de voix !

Mlle Desclozas est toujours belle et prête au personnage de Mlle Lange l’éclat superbe de ses charmes ; mais je lui voudrais plus de rapidité dans le débit et un peu moins de mièvrerie dans le geste.

Les artistes hommes se montrent dans la pièce nouvelle les plus galants du monde en s’effaçant complètement devant leurs camarades du sexe faible.

La mise en scène est très soignée et fait grand honneur à M. Gamin. C’est un tourbillon de soie, de velours, de satin, un défilé de costumes pimpants à réjouir les yeux des plus difficiles.

L’orchestre, sous l’archet ferme et habile de M. Thibault, marche au feu comme la vieille garde.

Pierre du Croisy

Persone correlate

Compositore

Charles LECOCQ

(1832 - 1918)

Opere correlate

La Fille de Madame Angot

Charles LECOCQ

/

CLAIRVILLE Victor KONING Paul SIRAUDIN

Permalink

https://www.bruzanemediabase.com/it/node/24883

data di pubblicazione : 03/11/23