Salta al contenuto principale

Adrien de Méhul

Categoria/e :
Data di pubblicazione :

On a donné le 26 [sic pour 16] de ce mois la première représentation de l’opéra d’Adrien.

En voici le sujet :

La scène est à Antioche ; vainqueur des Parthes, fils adoptif de Trajan, et désigné par ce prince comme son successeur, Adrien fait son entrée dans la capitale de la Syrie. Il y est salué empereur par les Romains.

Les Parthes sont soumis, mais Corsoès, leur roi, ne l’est pas encore. Sous l’habit d’un soldat, il a suivi le retour triomphal du vainqueur, s’est mêlé dans la foule des captifs parmi lesquels est sa fille Emirene. Un prince parthe, Pharnaspe, auquel Emirene allait être unie, accompagne les pas de son roi : tous deux concertent les moyens de délivrer Emirene, soit en offrant une rançon, soit, en cas de refus, par une tentative audacieuse. Tous deux se présentent devant Adrien. Pharnaspe offre son hommage au vainqueur, et la rançon de sa maîtresse ; mais Adrien l’a vue, et refuse de céder la plus belle partie de sa conquête. L’amant désespéré se trahit et se fait connaître. Corsoès, sous l’habit d’un parthe, va se trahir lui-même en insultant et menaçant Adrien… César irrité va punir ; mais il ne veut pas souiller un si beau jour, et les deux Parthes reçoivent l’ordre de s’éloigner de ses yeux.

Ami d’Adrien, le consul Flaminius a vu la passion naissante de l’empereur : lui rappelle que Sabine reçut à Rome sa foi ; qu’elle dut lui être unie, et que les Romains s’indigneraient si Adrien payait leur amour et leurs exploits, et leurs suffrages, en épousant une étrangère, et la fille d’un roi. Adrien ne ferme pas l’oreille aux conseils de son ami ; mais Emirene paraît, et l’amour fait oublier l’avis de l’amitié. L’empire et la main de César sont offerts à la princesse ; ce n’est point en captive, c’est en souveraine qu’elle entrera dans Rome. Emirene, fidèle à son amant et à son père, répond par des refus ; Adrien irrité, menace ; lorsqu’un bruit de guerre se fait entendre ; les Romains sont déjà rentrés dans leur camp. Corsoès, Pharnaspe, ont saisi ce moment, suivis d’un gros de Parthes et d’amis, ils ont tenté une attaque soudaine. Adrien rassemble les Syriens et les Romains restés près de lui ; un combat s’engage, les parties s’élancent sur un pont, où ils sont bientôt investis ; l’effort des combattants fait crouler ce pont sous leurs pieds, les Parthes tomber dans l’Oronte ; Pharsnaspe est prisonnier, Cosroès s’échappe avec un petit nombre de soldats. Des chants de victoire se font entendre ; le temple s’ouvre, Adrien et les Romains vont rendre grâces aux dieux.

Au second acte, le théâtre représente une montagne très escarpée, au bas de laquelle se forme un défilé par lequel Adrien doit se rendre dans son camp. Emirene l’attend sur son passage. Elle demande la grâce de son amant. Adrien cède à ses charmes et à sa prière : Pharnaspe sera libre, mais il doit s’éloigner dans le jour même : pour prix de ce bienfait, César demande à la princesse quel sentiment répondra à sa générosité, lorsque Flaminius vient annoncer l’arrivée de Sabine à Antioche. Cette Romaine vient rappeler à Adrien la foi qu’il lui a jurée, et les serments qu’il oublie… Adrien interdit se défend avec peine, mais la vue d’Emirene instruit la fière et jalouse Sabine. Dans César qui s’éloigne d’elle, elle ne voit plus Adrien ; et dans Emirene, elle voit et menace une rivale. Cependant Pharnaspe devenu libre, vient se jeter aux pieds de sa maîtresse, Sabine reconnaît que la foi d’Emirene est engagée. Cet amour peut la servir ; elle offre à Pharnaspe le moyen de sauver son amante des fers d’Adrien. C’et dans ce lieu même, qu’à la fin d’un jour, après avoir tout disposé, Pharnaspe devra venir retrouver sa maîtresse, et s’abandonner avec elle à la conduite d’un guide fidèle.

Corsoès et ses Parthes ont résolu de dresser aux Romains de nouvelles embûches. Ils veulent surprendre Adrien dans le sentier qui conduit à son camp. Couverts d’habits qu’ils ont pris sur des Romains surpris et égorgés ; ils descendent de rochers en rochers, et se cachent dans la profondeur d’une grotte. Adrien se présente bientôt : les Parthes fondent sur lui dans l’ombre ; Corsoès croit que son ennemi a été frappé, il sort de la grotte ; mais bientôt la voix d’Adrien se fait entendre, il ordonne aux Romains de fouiller tous les détours que forment les montagnes, et de faire main-basse sur les assassins qui s’y tiennent cachés. Les Parthes fuient ; Corsoès cherche un asile dans un temple. Les Romains, dans leurs recherches, trouvent et saisissent Pharnaspe qui venait rejoindre Emirene. On l’accuse d’avoir lancé le trait qui devait frapper Adrien ; les Romains demandent sa tête. Emirene s’élance, elle a vu un Romain se cacher dans un temple ; elle déclare qu’il est l’assassin. Corsoès se montre, et veut se précipiter sur Adrien : les romains l’entraînent, et leurs cris demandent sa mort.

Le troisième acte ramène au palais d’Adrien. Sabine outragée ordonne les apprêts de son départ : elle voit encore Adrien, le menace du sort d’Antoine, irritant les Romains pour servir sa Cléopâtre, et mourant entre les bras de cette étrangère perfide ; elle lui rappelle Titus forcé par les lois de Rome à renoncer à son amour pour Bérénice. Mais l’amour d’Adrien est encore le maître ; il propose à Corsoès enchaîné, et prêt à marcher au supplice, de racheter sa vie et l’empire en lui donnant la main de sa fille ; le Parthe refuse, et demande la mort. Pharnaspe alors, pour sauver son roi, se détermine à un dernier effort ; c’est son amour même qu’il sacrifie ; il presse Emirene de dégager sa foi, et de sauver son père. Adrien reçoit alors de Pharnaspe même le nom d’époux de la princesse, mais il reçoit en même temps les adieux de Sabine, qui retourne à Rome ; et de Flaminius qui l’abandonne. Adrien ouvre alors les yeux, il voit l’abîme où l’entretenait une passion funeste ; la raison et le devoir l’emportent sur l’amour. Sabine reçoit sa main ; Cosroès, vaincu par tant de magnanimité, accepte la vie et l’empire ; Pharnaspe et Emirene sont unis.

Cet ouvrage a obtenu un succès très brillant. Le citoyen Hoffman en est auteur du poème, celui de la musique est le citoyen Méhul. Vous remettons à un autre article quelques observations sur le poème dont nous venons d’offrir l’analyse, sur les beautés du premier ordre que nous avons admirées dans la musique, sur la magnificence avec laquelle cet opéra est établi, et sur le mérite d’exécution qu’il a offert dans toutes ses parties.

Persone correlate

Compositore

Étienne-Nicolas MÉHUL

(1763 - 1817)

Opere correlate

Adrien

Étienne-Nicolas MÉHUL

/

François-Benoît HOFFMAN

Permalink

https://www.bruzanemediabase.com/it/node/247

data di pubblicazione : 31/10/23