Lettres d'Ambroise Thomas à Théodore Salomé (1861-1867)
© fonds Lafond.
J’autorise M. Salomé, mon élève, à se présenter cette année au concours de composition musicale de l’Institut pour le grand prix de Rome.
Le 15 avril 1861. Ambroise Thomas
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Mon cher Salomé,
J’arrive de la Lorraine où j’étais depuis le 6 de ce mois. Je viens de trouver votre lettre qui naturellement est restée sans réponse. Venez donc me voir un de ces matins, nous causerons de votre affaire.
Tout à vous. Ambroise Thomas
Mercredi 19 août 1863
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Mon cher ami,
Je voudrais vous voir un instant. Pouvez-vous passer chez moi aujourd’hui après votre messe ou demain matin avant onze heures.
Tout à vous,
Ambroise Thomas.
Dimanche 25 mars 1866
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Mon cher Salomé,
Si vos offices vous laissent un moment, tâchez donc de venir me voir demain samedi plutôt le matin avant onze heures, ou bien entre midi et deux. Il s’agit d’un éditeur dont on m’a parlé aujourd’hui pour vous.
Je vous serre la main.
Ambroise Thomas
Vendredi 30 mars 1866
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Mon cher Salomé,
Le moment est bien mal choisi pour vous demander quelques heures de votre temps. S’il vous était possible cependant de lire attentivement ce 2d acte, vous me feriez grand plaisir. Tâchez de voir Hess, et qu’il vous aide.
Mon éditeur attend avec impatience. Pourriez-vous me rendre cela demain. Je serai chez moi jusqu’à onze heures ou bien de 2 à 3 heures.
Bien à vous,
Ambroise Thomas
Mardi matin – 1er janvier 1867.
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Mon cher Salomé,
Je vous envoie plusieurs morceaux de Mignon. J’en ai aussi donné hier quelques-uns à Dubois. Lisez cela, cher ami, sans trop vous fatiguer, sans trop perdre de votre temps, et rendez-moi au fur et à mesure ce que vous aurez vu.
Merci toujours et bien à vous,
Ambroise Thomas
20 janvier 1867
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Mon cher Salomé,
Hess m’avait dit hier qu’il viendrait aujourd’hui à la Classe, je ne l’y ai pas vu, j’avais avec moi mon 3e acte. Puis-je vous prier de bien vouloir y jeter un coup d’œil. Si vous pouviez me le rendre ce soir tard ou demain matin.
Merci et mille amitiés.
Ambroise Thomas
Vendredi
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Argenteuil, vendredi soir.
Mon cher Salomé,
Toujours à la campagne afin de poursuivre un travail énorme qui n’admet pas de retard, je ne viens à Paris que tous les 2 ou 3 jours y passer quelques heures. J’y ai trouvé aujourd’hui votre dernière lettre. Il m’a fallu repartir tout de suite, quoique très souffrant d’une névralgie aigüe à la tête. Je dois malgré cela reprendre une besogne que l’on attend dans l’état où je suis, avec les crises nerveuses que je prévois, que je connais hélas ! et qui vont me retarder encore, je sens qu’il m’est impossible de me rendre mardi à votre bonne invitation.
Je vous le dis tout effaré, tout chagrin.
Il ne fallait rien moins qu’une situation tout exceptionnelle comme celle où je me trouve pour manquer à votre appel et renoncer au plaisir d’être témoin d’une cérémonie solennelle pour vous et qui intéresse ceux qui vous aiment.
À mon tour, je vous remercie de votre affectueuse pensée.
Croyez à mes bien sincères respects et à tout mon dévouement.
Ambroise Thomas
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Ambroise THOMAS
/Jules BARBIER Michel CARRÉ
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data di pubblicazione : 15/09/23