Uthal de Méhul

Uthal, imité d’Ossian, opéra en 1 acte, paroles de M. St-Victor, musique de M. Méhul. (17 mai.)

Uthal, gendre du roi Larmor, a détrôné ce monarque, et s’est emparé de son trône ; Larmor réduit à fuir, invoque l’appui du valeureux Fingal, et revient avec ce protecteur, à la tête d’une nombreuse armée, pour punir l’usurpateur ; mais Malvina, fille de Larmor et femme d’Uthal, supplie son mari de rentrer dans le devoir, en remettant le sceptre à qui il appartient ; elle conjure également le vieillard, son père, d’oublier son ressentiment, elle court même implorer l’humanité des soldats de Fingal ; tout est sourd à ses prières. Cependant Larmor arrive avec une grande armée ; Uthal, occupé de chercher sa femme, qui avait été implorer la clémence de son père, tombe entre les mains de l’ennemi ; mais celui-ci, loin de se venger et trop généreux, lui permet d’aller se mettre à la tête de ses soldats ; Malvina qui n’a pu fléchir son époux, se jette dans le parti de son père. Le combat s’engage, Uthal est vaincu ; Larmor le condamne à l’exil ; Malvina déclare alors qu’elle le suivra. Ce dernier trait fait tomber le farouche Uthal aux pieds du vieux monarque, avec lequel il se réconcilie.

Le poëme est plein d’intérêt et donne lieu à des situations dramatiques d’un très-grand effet ; le style est convenable au sujet. La partie musicale a été accueillie avec transport ; chants nobles et purs, grands effets d’harmonie, tout s’y trouve pour produire le charme et l’illusion qui conviennent aux poésies d’Ossian.