Distribution du Tribut de Zamora

Les quatre actes du Tribut de Zamora sont sur pied. L’orchestre, qui avait déjà lu, seul, les deux derniers, les a relus avec les artistes du chant, jeudi ; et hier, samedi, les quatre actes ont été répétés le même soir. Tout marche à souhait, rien ne peut donc arrêter la marche des répétitions générales. M. Vaucorbeil vient même à cet effet de suspendre, momentanément, les représentations hors d’abonnement. Bref, la date du mercredi 30 mars semble toujours définitive. Aussi les demandes de billets affluent-elles de toutes parts à l’Opéra. C’est à se croire aux guichets de l’emprunt qui sera couvert, dit-on, vingt fois. De même l’immense salle Garnier serait vingt fois plus grande qu’il serait facile de la remplir le soir de la première représentation. Les Parisiens adorent les premières théâtrales, et l’on ne comprend guère pourquoi MM. les directeurs ne mettent pas leurs loges et fauteuils à l’enchère, ces soirs-là. Ils s’assureraient ainsi de formidables recettes qui les encourageraient à monter plus d’œuvres nouvelles.

Voici la distribution bien définitive du Tribut de Zamora, avec les doubles en regard :

Hermosa : M^mes Krauss — Montalba.
Xaïma : Daram — Dufrane.
Iglesia : Janvier — Soubre.
Manuel Diaz : MM. Sellier — Jourdain.
Ben-Saïd : Lassalle — Melchissédec.
Hadjar Ben-Saïd : Melchissédec — Lorrain.          
Ramire II : Giraudet — Dubulle.
Le Cadi : Sapin — Girard.
L’Alcade maïor : Mermand  —       
Un Soldat arabe : Lambert — Mechelaère.
Un Vieillard : Bonnefoy —

Tous ces rôles s’annoncent, pour la plupart, comme devant être excellemment tenus, non seulement au point de vue du chant, mais aussi sous le rapport scénique. Le Tribut de Zamora sera chanté et joué, disait l’autre soir Dennery en sortant de la répétition.

Charles Gounod doit toujours diriger l’exécution des trois premières représentations, après quoi M. Altès lui succédera au pupitre de chef d’orchestre.