Palmarès du prix de Rome
Les membres de la section de musique de l’Institut, assistés des trois jurés supplémentaires, MM. L. Delibes, E. Boulanger, Th. Semet, se sont réunis vendredi au Conservatoire pour la première audition des cantates du prix de Rome. Les partitions des concurrents ont été chantées dans l’ordre et par les interprètes que voici : 1er M. René (second grand prix de 1883), élève de M. Léo Delibes : Mme Montalba, MM. Muralet et Belhomme. 2e M. Missa (mention honorable 1831), élève de M. J. Massenet : Mme Boidin-Puisais, remplaçant Mlle Figuet, refusée par l’administration de l’Opéra, MM. Gandubert et Fournets. 3e M. Kaiser, élève de M. Massenet : Mme Dauriac, MM. Mouliérat et Claverie. 4e M. Debussy (second grand prix 1883), élève de M. Guiraud : Mme Caron, MM. Van Dick et Taskin. 5e M. Leroux (mention honorable 1882), élève de M. Massenet : Mme Duvivier, MM. Vergnet et Seguin. Hier samedi, en présence des sections réunies de l’Académie des Beaux-Arts, a eu lieu la seconde audition des cantates (on sait que le poème mis en musique, intitulé l’Enfant prodigue, est l’œuvre de M. Ed. Guinand), à la suite de laquelle l’Académie a rendu son jugement. Voici quels sont les résultats du concours. 1er grand prix, M. de Bussy ; 1er second grand prix, M. René ; 2e second grand prix, M. Leroux. – On remarquera que M. René avait déjà obtenu l’an passé un second prix ; l’Académie n’ayant cette année qu’un seul premier prix à décerner, et voulant cependant donner à M. René un témoignage de satisfaction, a imaginé de lui donner un premier second grand prix, ce qui ne rend pas son concours inutile. On savait dès hier, après la première audition des cantates du Conservatoire, que la lutte s’établirait surtout aujourd’hui entre MM. de Bussy et René. C’est M. de Bussy qui l’a emporté ; mais la cantate de M. René n’en est pas moins charmante, pleine d’élégance et d’une rare originalité. Son introduction est la meilleure assurément des cinq compositions que nous avons entendues. Nous ne terminerons pas ces lignes écrites à la hâte sans adresser un éloge sincère à M. Kaiser, qui nous semble en possession d’un véritable tempérament scénique, et à qui nous regrettons de n’avoir pas vu accorder un encouragement. La séance a été chaude, on peut le dire ; l’audition des cantates a duré de une heure à 4 heures et demie, et le jugement a été rendu seulement à 5 heures ½. –. A.P.
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data di pubblicazione : 16/10/23