Callirhoé
Ballet symphonique sur un livret d’Elzéard Rougier créé au Grand-Théâtre de Marseille le 16 mars 1888.
Suite d’orchestre sur les motifs du ballet : Prélude – Pas des écharpes – Scherzettino – Pas des cymbales
Au cours des années 1880, il s’avère très difficile de placer un ballet sur les scènes parisiennes. Cécile Chaminade contourne l’obstacle en investissant le Grand-Théâtre de Marseille. Callirhoé suit un livret du poète provençal Elzéard Rougier narrant l’amour d’Alcmeon pour la princesse esclave Callirhoé. Cette dernière ne rêve que de liberté et s’obstine à lui refuser ses faveurs. Malgré l’intervention de Vénus en personne, de multiples péripéties, dont la transformation de l’héroïne en statue de marbre, retardent leur union finale. Lors de sa création, le 16 mars 1888, le ballet est bien reçu et Chaminade apparaît comme une digne continuatrice de Delibes. L’ouvrage connaît plusieurs reprises dans le sud de la France, notamment à Lyon en 1891, à Bordeaux en 1901 ou encore à Cannes en 1913. Néanmoins, sa diffusion se joue en premier lieu au concert. Dès 1889, Charles Lamoureux programme des extraits d’une suite pour orchestre tirée de Callirohé. Celle-ci sera créée dans sa forme intégrale en novembre 1890 aux Concerts-Colonne. La partition connaît alors une vogue certaine, allant jusqu’à intégrer le répertoire des musiques de kiosque. Les contemporains retiennent surtout le troisième mouvement, Scherzettino, bissé le soir de sa première audition. Bien que quelques critiques lui trouvent de trop grandes similitudes avec Le Rouet d’Omphale de Saint-Saëns, il atteste des qualités de la musicienne. Sous les louanges se cachent cependant quelques préjugés misogynes, comme dans Gil Blas : « Les pensées y ont un côté féminin d’un délicieux contraste avec l’écriture, d’une sûreté de main toute masculine. »
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data di pubblicazione : 25/09/23
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