Concertino pour flûte
Pièce de concert pour flûte avec accompagnement de piano ou d'orchestre.
On trouve, dans la littérature musicale anglo-saxonne, de drôles de légendes à propos du Concertino en ré majeur opus 107. Il aurait été composé par une Cécile Chaminade amoureuse d’un grand flûtiste et jalouse de son mariage avec une autre. Il fallait peut-être établir un climat passionnel autour de cette œuvre pour expliquer son extravagant succès. Pourtant, sa genèse n’a rien d’une histoire de cœur, bien au contraire. La pièce est une commande du directeur du Conservatoire de Paris – Théodore Dubois – qui, pour le concours de flûte de 1902, demande à la compositrice une œuvre de grande difficulté technique et un morceau de lecture à vue. La partition du Concertino est d’ailleurs dédiée à Paul Taffanel, professeur de flûte de l’établissement. Lors d’une interview, en 1934, la musicienne racontera qu’elle s’était « mise à l’œuvre d’assez mauvaise grâce » et aurait préféré écrire pour le violon ou pour le piano : « Cela me semble plutôt mélancolique que ce soit par la flûte que je sois entrée au répertoire du Conservatoire » concluait-elle. Mais en offrant à l’instrument désigné une superbe page, mêlant lyrisme et virtuosité, elle en assurait cependant l’énorme diffusion. Édité dès 1902, le Concertino quitte vite les bancs de l’école pour s’épanouir au concert. Dès 1906, à la faveur d’une soirée de gala au Trocadéro mettant en lumière le soliste Adolphe Hennebains, il est même soutenu par un orchestre de 150 musiciens. Cette version, orchestrée par Chaminade elle-même, paraît chez Enoch en 1908 et devient l’ultime page symphonique de la compositrice.
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data di pubblicazione : 25/09/23
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