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Fernand

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Cantate pour le concours du prix de Rome de composition musicale 1839

Fernand est la première cantate du prix de Rome à appliquer les réformes du nouveau règlement modifié cette année-là. L’ouvrage adopte des proportions beaucoup plus importantes que par le passé, notamment à cause de l’introduction d’un troisième personnage (ici la basse Fernand). Les possibilités dramaturgiques s’en trouvant démultipliées, la longueur de la cantate augmente fortement, dépassant les trente minutes quand certaines partitions des années 1830 n’atteignaient pas vingt minutes. C’est à un autre exotisme que celui de Marie Stuart (cantate de Gounod de 1837) que fait appel le Comte de Pastoret, auteur du livret : portant ses regards non vers l’Écosse mais vers l’Espagne, il donne aux candidats l’occasion de colorer rythmiquement et orchestralement leur ouvrage. Gounod introduit ainsi des percussions inusitées jusqu’alors mais ne verse pas pour autant dans un folklore facile. Seul le trio agitato « la route est ouverte » semble lui inspirer un certain exotisme, mais qui reste diffus et sans outrance. Devenu élève de Paer, on sent que Gounod italianise plus que jamais son style musical, allongeant les lignes vocales, dépouillant l’orchestre de contrechants trop étouffants : il a tiré profit des dernières créations de Donizetti aux Italiens et à considérablement bridé sa créativité dramatique. Les récitatifs – comme les ensembles – ne bifurquent plus sans préparation vers des horizons inattendus, les transitions s’assagissent, les mélodies respectent des carrures rythmiques prévisibles. Comme Berlioz en 1830, déçu par trois échecs successifs au concours, Gounod livre aux académiciens une partition « régulière » et conforme à leurs attentes. Pour autant, elle n’est dénuée ni de charme ni de modernité. Le rôle de soprano (Zelmire), en particulier, est écrit de manière moins tendue que dans les deux cantates précédentes et se voit offrir plusieurs moments de douce et attachante sentimentalité. Le samedi 5 octobre 1839, Gounod reçoit le premier grand prix de Rome dans le cadre de la séance solennelle qui voit l’exécution publique de Fernand avec rien moins que Mme Dorus-Gras et messieurs Alexis Dupont et Louis Alizard sous la direction d’Habeneck. Gounod est présenté comme élève de Le Sueur, Reicha, Paër (et Halévy pour le contrepoint, seul survivant des quatre). Un nouveau chapitre de sa vie va s’écrire, Rome lui tend les bras car – comme il est dit dans sa cantate – « la route est ouverte »…

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data di pubblicazione : 06/09/23



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