Fêtes galantes, 1re série
L 86 (L 80). 1882-1891
1. En sourdine – 2. Fantoches – 3. Clair de Lune
Fantoches, daté du 8 janvier 1882, constitue la première mise en musique d’un poème de Verlaine par Debussy, voire la première mélodie sur un poème de Verlaine tous compositeurs confondus. En septembre et (peut-être) décembre de la même année, le jeune musicien de vingt ans écrit En sourdine et Clair de lune, également sur des poèmes des Fêtes galantes (1869). La découverte de Verlaine et ses scènes rappelant Watteau le conduisent à inventer des couleurs harmoniques plus originales et à évoluer vers la constitution d’un style vraiment personnel. En 1891, Debussy reprend ces trois poèmes, qu’il regroupe sous le titre de Fêtes galantes. Il retouche le fantasque Fantoches, en particulier la fin (vocalise brillante dans l’aigu en 1882, chantonnement murmuré dans le médium-grave pour la seconde version), mais conserve l’essentiel de sa substance. En revanche, il recompose totalement Clair de lune et En sourdine (la ligne vocale de « Voix de notre désespoir / Le rossignol chantera » est le seul élément commun entre les deux versions). Il inscrit la voix dans une tessiture plus centrale, avec un style « parlando » n’excluant pas, néanmoins, quelques élans lyriques. Le piano, émancipé de son rôle d’accompagnement, devient un véritable paysage sonore, unifiant En sourdine au moyen d’un mélisme ployé (le chant du rossignol, révèlera le dernier vers) et Clair de Lune avec un continuum de doubles croches aux irisations changeantes. Le recueil de trois mélodies est édité par Fromont en 1903 seulement, la même année que les Ariettes oubliées. Les premières moutures paraîtront, de façon éparse, après la mort de Debussy.
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La mélodie francese
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data di pubblicazione : 06/09/23
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