Ode à Sainte-Cécile
Ode-cantate pour soprano soliste, chœur et orchestre, créée le 26 décembre 1852.
Le 15 août 1852, Le Ménestrel annonce la tenue d’un concours organisé par la Société Sainte-Cécile de Paris. Les candidats sont invités à composer une « Ode à sainte Cécile » sur un texte en vers de Paul Nibelle et « peuvent la traiter avec tous les développements que permettent des voix soli, chœur et orchestre ». Saint-Saëns participe et remporte le concours avec son Ode-cantate Sainte-Cécile sélectionnée à l’unanimité parmi vingt-deux autres œuvres par un jury composé notamment d’Halévy, de Gounod et d’Adam. Son œuvre pour soprano, chœur et orchestre est interprétée lors du deuxième concert de la Société consacré aux œuvres nouvelles de compositeurs contemporains, le 26 décembre 1852, dans la salle Sainte-Cécile, avec pour soliste, la chanteuse Mme Meillet. Quelques jours plus tard, le 9 janvier 1853, on peut lire dans Le Ménestrel à propos de la composition de Saint-Saëns : « Cet ouvrage est sagement écrit, et c’est beaucoup dire pour un tout jeune homme ; il y a par-ci par-là des phrases dénotant un véritable talent » ; dans le Journal des débats politiques et littéraires, Hector Berlioz évoque quant à lui « une harmonieuse, sinon brûlante, ode à sainte Cécile ». Conservée dans un manuscrit daté du 22 septembre 1852, l’Ode-cantate Sainte Cécile cède une large part au chœur, souvent homophone et puissant. L’« Invocation » chantée par la soprano soliste, « Reine de l’harmonie Inspire et soutiens nos accords », est soutenue par des arpèges serrées de harpe qui ne s’estompent qu’à l’entrée du chœur final qui reprend, pour clore l’œuvre, sa première intervention : « Du Seigneur chante les louanges Et que ton luth sacré frémisse sous tes doigts Tes chants aux saints parvis réjouissent les anges Et la terre écoute ta voix. »
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data di pubblicazione : 25/09/23
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