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Préludes

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1er en bémol majeur – 2e en ut dièse mineur – 3e en sol mineur – 4e en fa majeur – 5e en mineur – 6e en mi bémol mineur – 7e en la majeur – 8e en ut mineur – 9e en mi mineur

L’opus 103 de Fauré est conçu entre 1909 et 1910, quelques mois à peine avant que Debussy se penche lui aussi sur un premier livre de préludes pour piano. Alors que, chez Debussy, ces pièces évoquent explicitement des inspirations extramusicales, les Préludes de Fauré – dépouillés de sous-titres et caractérisés uniquement par leurs différentes tonalités – semblent plutôt dépeindre des climats, changeants de numéro en numéro : intimité et méditation ; inquiétude et mystère ; sévérité ; sérénité pastorale ; etc. On rappelle généralement qu’au cours de la conception de ces préludes, Fauré travaille également à la composition de Pénélope. D’une part, tel le journal intime de l’auteur travaillant à un roman aux visées universelles, ces pièces introspectives semblent offrir au compositeur un soutien nécessaire pour s’ouvrir au genre populaire de l’opéra. D’autre part, on trouve ça et là quelques similitudes entre les pages pianistiques et l’ouvrage lyrique créé en 1913 à l’Opéra de Monte-Carlo (notamment au cours du 5e prélude). Il faut cependant également rappeler, avec Jacques Bonnaure, que la genèse de l’opus 103 est intimement liée à la création de la Société musicale indépendante (fin 1909) et que la première audition de l’ouvrage, sous les doigts de Marguerite Long, a lieu en son sein. Coup de semonce dans le paysage avant-gardiste parisien, cette nouvelle entité – organisée par Ravel, Koechlin et Schmitt, qui en offrent la présidence à Fauré – tourne le dos à la Société nationale de musique (dirigée par Vincent d’Indy) pour faire la promotion d’une nouvelle génération musicale. 

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https://www.bruzanemediabase.com/it/node/6938

data di pubblicazione : 25/09/23



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