Quatuor à cordes op. 12
Introduction. Lento ; Allegro agitato – Intermezzo. Leggiero non troppo vivo – Andante quasi adagio – Final. Allegro vivace
Cherchant à mettre en application l’enseignement qu’il a reçu de Charles-Marie Widor, Louis Vierne compose en 1894 sa première partition d’importance – et c’est à son maître qu’il la dédie. Il s’agit de synthétiser une maîtrise technique, et non de faire preuve d’audace, ce qui explique le caractère traditionnaliste de l’œuvre. Que Vierne ait par la suite minimisé sa portée est compréhensible ; elle n’est pourtant pas dénuée d’intérêt, comme l’a d’ailleurs montré l’accueil enthousiaste qui lui fut réservé à sa création, le 24 février 1896 à la Société de musique nouvelle. L’Allegro agitato est introduit par un bref Lento aux harmonies chromatiques. Deux thèmes se distinguent ensuite, le premier inquiet et accompagné de façon haletante, le second plus lyrique. L’Intermezzo présente d’abord un motif vif et sinueux (que soutiennent pizzicati et notes répétées), puis un canon des deux violons (accompagné par une pédale du violoncelle) ; ces deux thèmes reparaissent dans de nouvelles configurations. Le public de la création ne s’était pas trompé, qui réclama que ce mouvement plein d’esprit soit bissé. L’Andante quasi adagio s’ouvre sur un thème particulièrement expressif du premier violon. La partie centrale du mouvement, « poco agitato », est plus angoissée. Après le retour du thème initial, la conclusion s’appuie sur la matière de la section centrale. Le finale Allegro vivace juxtapose un mouvement perpétuel, très mendelssohnien d’écriture, à un thème plus calme. Pour finir, celui-ci fera l’objet d’un traitement fugué – manière pour Vierne de faire valoir sa maîtrise technique. L’écriture contrapuntique disparaît dans la conclusion, vaillante, comme il se doit.
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data di pubblicazione : 25/09/23
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