Sonate pour violoncelle et piano op. 46
Allegro moderato – Andante sostenuto – Finale. Allegro
La Première Sonate pour piano et violoncelle opus 46 de Louise Farrenc est aussi le dernier ouvrage que sa compositrice consacre à la musique de chambre. On en apprend l’existence au détour d’une matinée musicale d’Achille Gouffé, à la fin de l’année 1857 : « une sonate inédite de Mme Farrenc, pour piano et violoncelle, au style pur et élevé, supérieurement exécutée par l’auteur et M. Lebouc » (La France musicale, 13 décembre 1857). Charles Lebouc (1822-1893) reçoit aussi la dédicace de la partition, éditée par Aristide Farrenc en 1861. Formé au Conservatoire de Paris, ce violoncelliste se montre très actif dans le domaine de la musique de chambre à Paris et dirige, depuis 1853, un cours particulier pour l’étude des trios et quatuors. Quelques jours après la création de la sonate, elle réapparaît sous les doigts d’autres interprètes : le 27 décembre 1857, MM. Hammer et Lee « ont rivalisé de talent et de zèle pour mettre en relief les qualités de cette composition, dans laquelle on a admiré la sagesse du plan, la distinction, le charme des idées et une facture qui depuis longtemps a mérité à l’auteur d’être placée à côté des grands maîtres allemands » (10 janvier 1858). Alors que l’héritage beethovénien peut se sentir dans l’écriture pianistique, Farrenc investit pleinement la partie de violoncelle, lui donnant une densité que ses sonates pour violon ne connaissent pas. Élégant et fluide, le premier mouvement pose les bases d’une discussion complice entre les deux instruments. Lui succèdent une sereine sicilienne en mi bémol majeur et un Finale véritablement virtuose.
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data di pubblicazione : 06/09/23
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