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Symphonie no 3 en mi bémol majeur

Compositore/i :
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Formazione musicale :

Moderato – Andante con moto – Scherzo – Finale. Moderato

Il faut bien le reconnaître, la carrière de David dans les genres symphoniques purs ne fut pas des plus faciles. Les deux premières symphonies n’ont d’ailleurs jamais connu la reconnaissance de l’édition et demeurent à l’état de manuscrits (peu aisés à déchiffrer) dans les cartons de la Bibliothèque nationale de France. Plus chanceuse, la Symphonie no 3 en mi bémol majeur (Moderato – Andante con moto – Scherzo – Finale. Moderato) a été publiée et rééditée par le Palazzetto Bru Zane en 2016. Cette partition, prolongeant la veine d’un Méhul et d’un Onslow, est contemporaine des symphonies de Reber et sera bientôt suivie par celles de Gounod, Bizet, Godard et – surtout – Gouvy (qui en compose une dizaine). Si elle mérite d’être aujourd’hui rendue à la postérité, on comprend pourquoi elle put décevoir une partie de l’auditoire de l’époque : éclectique d’inspiration, elle rassemble en un tout bigarré des influences aussi contrastées que le rythme mendelssohnien, la pensée beethovénienne, la grâce naïve d’un Haydn et les élans rythmiques des musiques de ballet d’alors. Le premier mouvement, amorcé comme la Symphonie italienne de Mendelssohn, tourbillonne autour d’un motif unique à 6/8 dont le balancement permet d’amusants jeux rythmiques. Le second thème, qui en découle, ne s’alanguit pas en un lyrisme trop « romantique ». Le mouvement lent, comme ceux de Reber notamment, est une sorte de rhapsodie méditative qui ne verse jamais dans un pathos excessif. C’est le seul endroit où perce – avec l’apparition du second motif – la technique d’orchestration typique du « David orientaliste », utilisant notamment la sonorité nostalgique du hautbois. Le scherzo surprend d’abord par une amorce « Adagio maestoso » emphatique jouée en tutti et fortissimo. Puis, telle une chevauchée héroïque, le « Quasi presto » n’interrompra pas sa course folle avant d’arriver à son but. Belle maîtrise de l’orchestre que d’imaginer ce motif frénétique joué sans lourdeur par tous les instruments. Le motif de clarinette qui suit cette première idée apporte une couleur champêtre que l’entrée des cors, un peu plus loin, transforme presque en une chasse joyeuse. Comme les deux mouvements qui le précèdent, le Finale débute par une amorce très théâtrale. Cette fois, la surprise est totale quand, au bout de quelques mesures, un solo de clarinette laisse la place à un thème populaire aux appuis rustiques, rappelant ceux que David a parfois imaginé dans ses finals de quatuors à cordes. Pour les fervents défenseurs de Beethoven, sans doute est-ce là une inspiration indigne du genre symphonique « à l’allemande ». Mais l’auditeur d’aujourd’hui ne boudera pas son plaisir et suivra avec amusement le parcours inventif que David impose à son idée mélodique.

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https://www.bruzanemediabase.com/it/node/6075

data di pubblicazione : 25/09/23



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