Symphonie no 3 en sol mineur
Adagio. Allegro – Adagio cantabile – Scherzo : Vivace – Finale : Allegro
Achevée en 1847, la Symphonie no 3 de Louise Farrenc est l’ultime production de la compositrice dans ce domaine. Contrairement aux deux précédentes, elle bénéficie d’une programmation lui offrant une grande légitimité : le 22 avril 1849, la Société des concerts du Conservatoire se charge en effet de sa première exécution. Ce n’est pas la première fois qu’une œuvre de Farrenc entre dans cette enceinte : l’Ouverture no 2 y a été donnée en 1840. Cependant, en proposant cette fois une symphonie – totem de l’art sérieux –, l’artiste interpelle ses contemporains et les oblige à s’interroger sur les préjugés de genre qui entourent les hautes sphères de la composition musicale. La presse se montre unanime pour louer la partition : « une science d’harmonie et d’instrumentation qu’on ne rencontre que rarement chez les hommes, et qui est presque un phénomène chez une femme » pour Adolphe Adam (Le Constitutionnel, 16 mai 1849) ; une symphonie « écrite selon les plus pures traditions des maîtres allemands » selon Théophile Gautier (La Presse, 30 avril 1849). Les 2e et 3e mouvements retiennent particulièrement l’attention des commentateurs, Oscar Commettant y signale de « beaux effets d’instrumentation » puis « de la verve et de l’originalité » (Le Siècle, 19 mai 1849). Cette perfection d’écriture déplaît pourtant à Joseph d’Ortigue : « Ce que cette œuvre nous a laissé désirer est précisément ce que l’on devait attendre de la touche d’une femme, un peu de cette grâce, de cet abandon, de cette coquetterie, de cette fantaisie capricieuse et juvénile […]. » (L’Ère nouvelle, Joseph d’Ortigue, 7 mai 1849).
Documenti e archiv
Articolo a stampa
L’Opinion des femmes, 1er mai 1849 [Musiciennes]
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data di pubblicazione : 22/04/24
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