L'oreille regarde : jusqu’où le décor peut-il ne pas aller trop loin ? Ciceri et La Muette de Portici
La Muette de Portici serait ce premier opéra « œuvre d’art totale » auquel se référeraient ceux à venir, ce sont-là choses bien connues. Ce qui l’est moins, c’est que, visuellement parlant, le succès de l’œuvre ne reposa pas tant sur la scène finale spectaculaire (l’éruption du Vésuve) que sur le modeste tableau d’une place du marché à Naples. C’est lorsque Ciceri, à la fois décorateur de théâtre et peintre de chevalet, joue la carte de l’extrême simplicité qu’il conquiert le public. Le succès alla au Ciceri paysagiste, à celui qui dédramatisa le décor d’opéra, se rappelant l’adage du peintre selon lequel « l’art n’est jamais plus fort que quand il est caché ».
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data di pubblicazione : 16/09/23