Malvina
Opérette en 3 actes et 4 tableaux créée au théâtre municipal de la Gaîté-Lyrique (Paris) le 23 mars 1935.
Après le triomphe de Ciboulette en 1923 au théâtre des Variétés, Reynaldo Hahn se pose comme figure du renouveau de l’opérette française. Sur un livret de Maurice Donnay et Henri Duvernois, le compositeur retrouve les ficelles dramaturgiques délicieusement efficaces de son grand succès. Durant la révolution de juillet 1830, le marchand de frivolités, M. Cochard, déplore que ses employés prétendent tous deux à sa fille cadette Malvina, laissant son aînée Adèle sans prétendant. À l’instar de Véronique et son escapade à Romainville, de Ciboulette et sa campagne d’Aubervilliers, Malvina possède son tableau champêtre que l’argument situe dans les bois de Viroflay où les couples se reconnaissent finalement. De cette idylle sur fond de barricades, Hahn explore les registres sentimentaux et martiaux dont la recette a fait succès. Les duos amoureux remplis de charme et de bel esprit côtoient ainsi de vigoureuses pages en forme d’hymnes, assurant une variété de couleur chère au compositeur. Alors que Le Marchand de Venise se monte à l’Opéra, Malvina entre en répétitions à la Gaîté-Lyrique, obligeant Hahn à superviser conjointement les deux productions. Si la critique s’agace parfois de cette omniprésence – et qu’un hebdomadaire antisémite ironise sur la « Reynaldose Hahn » – force est de constater que le métier du compositeur s’épanouit dans le grand genre autant que dans la comédie. Sous la baguette de Jules Gressier, Malvina remporte un franc succès le soir de sa création. Le 12 juillet 1945, alors que cessent les conflits de la Seconde Guerre mondiale, Hahn dirige lui-même la reprise de Malvina lors d’un gala à l’Opéra-Comique.
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data di pubblicazione : 25/09/23
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