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Semaine théâtrale. Mazeppa l'Institut

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Data di pubblicazione :

SEMAINE THÉÂTRALE

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MAZEPPA A L’INSTITUT.

Après les morts, les vivants ; après Bellini, M. Puget, le lauréat du concours de l’Institut de 1873, dont on a exécuté la cantate au Palais-Mazarin, dans la séance du samedi 15 de ce mois. 

Cette séance nous a fait connaître d’abord une ouverture de M. Lefebvre, l’un des premiers prix de 1870, ouverture que son auteur a intitulée le Jugement de Dieu. L’œuvre pèche un peu par l’originalité, par l’inspiration, mais la coupe en est bonne, la forme en est soignée, et l’on a pu y remarquer, outre un joli chant dit par la clarinette, une péroraison brillante et d’un bel éclat. L’instrumentation, d’ailleurs, est ingénieuse. 

Après l’exécution de cette ouverture, est venu un discours de M. Baltard, le nouveau secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts, puis ce qu’on pourrait appeler la cérémonie du couronnement, c’est-à-dire la remise des diplômes aux lauréats de cette année. On sait que, pour la musique, ces heureux d’un jour ont été MM. Puget, à qui le premier prix a été décerné, M. Hillemacher, qui a obtenu le second, et M. Antonin Marmontel, à qui l’on a accordé une mention honorable. Cette cérémonie accomplie, il a été procédé à l’exécution de la cantate, Mazeppa, paroles de notre excellent confrère M. de Lauzières, musique de M. Puget, chantée par Mlle Fidès Devriès, MM. Bosquin et Bouhy. 

Les vers de M. de Lauzières sont bien faits, sa cantate est écrite avec beaucoup de soin, et coupée mieux que ne le sont d’ordinaire les poëmes de ce genre. Elle a suffisamment inspiré M. Puget qui, cela va sans dire, a tout à la fois des défauts et des qualités. Les défauts consistent en ceci : une mémoire parfois un peu trop fidèle, qui lui fait prendre pour siennes les idées qui ont été employées par d’autres ; une propension fâcheuse à l’effet, une certaine négligence dans la forme, et une inexpérience bien explicable de l’instrumentation. Quant aux qualités, la principale est un sentiment très vif de la situation scénique et de ses nécessités, et non seulement le respect du sens des paroles, mais celui de la vérité dramatique prise à son point de vue général. Les trois morceaux les mieux réussis de sa cantate sont une Polonaise qui sert de prélude, la mélodieuse romance de soprano, et l’air du Roi, qui a de l’ampleur, de l’énergie, du caractère, et dont l’ensemble est vraiment remarquable. 

Nous attendrons maintenant M. Puget à son retour de Rome. Mais nous devons constater que l’effet produit par sa cantate a été satisfaisant. L’exécution, il faut le remarquer, a été très bonne, et des éloges presque sans réserves sont dus aux trois jeunes artistes qui se sont faits les interprètes de l’œuvre de M. Puget. [...]

Arthur Pougin

Persone correlate

Violinista, Giornalista

Arthur POUGIN

(1834 - 1921)

Compositore

Paul PUGET

(1848 - 1917)

Compositore

Charles-Édouard LEFEBVRE

(1843 - 1907)

Documenti e archivi

Permalink

https://www.bruzanemediabase.com/it/node/20766

data di pubblicazione : 16/10/23