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Le Gladiateur

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Cantate pour le concours du prix de Rome de composition musicale 1883.

Admis à concourir à l’épreuve finale du prix de Rome entre le 19 mai et le 13 juin 1883, Debussy mit en musique Le Gladiateur, sur un livret d’Émile Moreau. Lors de l’audition des cantates à l’Institut, le 23 juin, il eut la chance d’être interprété par d’excellents chanteurs : Gabrielle Krauss, Alexandre Taskin et Antoine Muratet. Le jury lui préférant Paul Vidal (élève de Massenet), il dut se contenter d’un Second grand prix et de compliments voilés de réserves : « Nature musicale généreuse mais ardente jusqu’à l’intempérance. » Debussy avait pourtant tenté de sacrifier aux conventions en vigueur en épanchant un lyrisme incandescent, lequel embrase notamment le duo de Fulvie et Narbal « Trop tard, j’ai compris ton émoi ». Les deux amants chantent souvent des lignes parallèles (voire à l’unisson), s’élancent passionnément à l’assaut du registre aigu (autant de traits que le compositeur bannira bientôt). L’orchestre, assez sombre et compact, fait retentir les viriles fanfares de cuivres que le sujet impose. D’ailleurs, le titre de la cantate attire l’attention sur le principal personnage masculin (il était à l’époque plus fréquent de désigner l’héroïne), le gladiateur étant peut-être une figure à laquelle la Troisième République pouvait s’identifier. Si le jury releva « quelques accents dramatiques saisissants », il estima sans doute que le travail de Debussy était trop wagnérien pour mériter la consécration suprême. Mais avec le recul du temps, on perçoit sans peine les enchaînements harmoniques et les alliages orchestraux qui ne doivent rien au maître de Bayreuth. 

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data di pubblicazione : 25/09/23



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