La Caravane du Caire
Comédie lyrique en 3 actes créé à Fontainebleau le 30 octobre 1783.
Synopsis
Acte I
Une caravane en route pour Le Caire fait halte sur les bords du Nil. Parmi les voyageurs se trouvent le marchand d’esclaves Husca, qui compte bien vendre à bon prix le lot qu’il vient d’acquérir, et particulièrement la belle Zélime, fille d’un Nabab, et son époux Saint-Phar. Des Français également captifs chantent et dansent pour se divertir. Alors que la caravane reprend son chemin, une troupe d’Arabes fond sur elle. Saint-Phar, n’écoutant que son courage, demande à Husca de le délier afin qu’il puisse prendre part aux combats ; en échange de cet acte héroïque, Husca lui promet la liberté. Par sa vaillance, les Arabes sont mis en déroute. Husca respecte sa promesse et libère Saint-Phar. Mais, lorsque celui-ci tente d’obtenir plutôt la liberté pour Zélime, Husca refuse, malgré les plaintes des deux amants, conscient de la valeur de sa prisonnière. La caravane poursuit son voyage vers Le Caire.
Acte II
Arrivé au palais du Pacha, Husca annonce à Tamorin, l’eunuque du sérail, qu’il apporte avec lui plusieurs beautés capables de rendre à son maître le plaisir de vivre. Bien que mélancolique, le Pacha souhaite organiser une fête pour célébrer le courage de Florestan, chef d’escadre français, qui a sauvé son vaisseau durant une tempête. Almaïde, la sultane en titre, sent bien que sa faveur décroît au fur et à mesure que la mélancolie gagne le Pacha. Aussi tente-t-elle de raviver la flamme par un divertissement pour lequel elle convoque toutes les femmes du sérail. Mais son amant reste prostré et distant. Tamorin tente alors de le convaincre de chasser cette mélancolie par l’inconstance, et fait entrer Husca, qui présente aussitôt le catalogue des beautés qu’il met en vente. Le Pacha, intrigué par les Hollandaises et les Françaises notamment, décide de se rendre au bazar du Caire pour, peut-être, en acquérir quelques-unes. Arrivé sur le lieu de la vente, il observe les différentes esclaves se mettre en valeur : une Française joue de la harpe, une Italienne vocalise avec bravoure, une Allemande chante des couplets rustiques, des Géorgiens et des Indiens dansent à la manière de leurs pays. Mais le Pacha n’a d’yeux que pour Zélime, qu’il emmène malgré les protestations de Saint-Phar, sur le point de payer le prix demandé pour la belle. L’amant jure de récupérer sa bien-aimée.
Acte III
Florestan, qui se prépare à assister à la fête offerte par le Pacha, confie à son ami Furville sa grande tristesse de devoir admettre que son fils a bel et bien disparu. Almaïde, de son côté, est désespérée de sa disgrâce et de la nouvelle faveur de Zélime. C’est par un esclave du Sérail, Osmin, qu’elle apprend la présence de Saint-Phar dans les parages, qui souhaite retrouver Zélime. Elle imagine de l’aider à réaliser son dessein pour éloigner sa rivale. Au son d’une marche solennelle, Florestan est introduit auprès du Pacha. Il le remercie pour l’aide qui lui a été donnée afin de réparer ses vaisseaux endommagés par la tempête. Tous se réjouissent de cette belle entente. Tandis que la fête commence, un bruit retentit à l’intérieur du palais : des cris annoncent que Zélime a été enlevée. Tamorin accourt, en accusant un Français d’être le coupable, ce qui indigne Florestan. Avec le Pacha, ils veulent venger cet acte, l’un parce qu’il perd Zélime, l’autre en raison de la nationalité du ravisseur qui fait honte à son royaume ! Mais Zélime a été reprise et, publiquement, évoque son amour pour Saint-Phar. À ce nom, Florestan tressaillit : il retrouve donc son fils, mais sous les traits d’un criminel ! Zélime, Almaïde et Florestan, ayant chacun une bonne raison (mais différente), supplient le Pacha d’être clément. Dans un geste de grande bonté, celui-ci libère Saint-Phar et lui rend sa bien-aimée. La fête reprend de plus belle.
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date de publication : 07/09/23