Séance publique annuelle de l’Académie des Beaux-Arts
ACADÉMIE ROYALE DES BEAUX-ARTS.
La séance publique annuelle de cette Académie, tenue le 2 de ce mois, a été présidée par M. Garnier. […] Le sujet du concours au grand prix de composition musicale était différens motifs donnés à une scène lyrique intitulée Agnès Sorel. Le premier grand prix a été remporté par M. Auguste-Mathurin-Balthazar Barbereau, de Paris, élève de M. Reicha, professeur à l’école royale de musique. Le second grand prix, par M. Albert Guillion, natif de Meaux (Seine et Marne), élève de M. Berton, membre de l’Institut. L’Académie a arrêté qu’il sera décerné une mention honorable à M. Adolphe-Charles Adam, de Paris, élève de M. Boïeldieu, membre de l’Institut, et de M. Reicha pour le contre-point. […] Les paroles de la scène lyrique sont de M. Vieillard, dont le nom rappelle des vers agréables et de nobles sentiments. Nous voudrions citer cette pièce toute entière ; mais, circonscrits dans des bornes étroites par de plus importantes matières, nous nous bornerons à une seule strophe. Agnès Sorel hésite entre son amour, qui lui dit de retenir Charles, et la gloire de son amant, qui exige une séparation, quand, animée d’un généreux mouvement, elle s’écrie :
Amante d’un héros, quelle indigne faiblesse !
Ah ! forme de plus nobles vœux ;
À la voix du devoir fais taire la tendresse,
Ou prête-lui des accens généreux.
Rends un vengeur à la France asservie,
Rends à la gloire un cœur qui suit tes lois ;
Sauve l’honneur de Charles en sauvant la patrie,
Et que l’amour couronne un front brillant d’exploits.
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Livret
Agnès Sorel (Viellard)
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date de publication : 24/09/23