Une bonne farce
Une bonne farce.
Vous vous souvenez qu’après les premières représentations des grands ouvrages lyriques, M. le compositeur adresse à M. le chef d’orchestre une de ces lettres émues où il félicite « le digne chef » et sa « vaillante phalange » de musiciens d’avoir mis tout leur talent d’exécutants à son service, etc... etc...
C’était devenu d’un banal à tout casser. Seuls, les chefs d’orchestre croyaient toujours que c’était arrivé. Mais, dans les théâtres d’opérettes, les batteurs de mesure se refusaient à respecter cette tradition comique. Impossible de leur faire accepter le moindre mot d’éloge écrit.
Un farceur quelconque, se doutant bien que M. Edouard Lalo, à propos de son grand succès du Roi d’Ys, allait adresser la missive ordinaire à M. Danbé, a envoyé à un de nos confrères une lettre si bien rédigée dans le ton de ces choses-là, que le journaliste l’a crue véritable — et l’a publiée !
Que va devenir la vraie lettre de M. Lalo ?... car vous pensez bien que M. Lalo a écrit à M. Danbé. Je parie que la plupart de nos confrères la publieront quand même. C’est si agréable, la copie toute faite !
Voir la lettre publié dans Gil Blas, le 10 mai 1888.
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Le Roi d’Ys
Édouard LALO
/Édouard BLAU
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date de publication : 04/11/23