Aller au contenu principal

Namouna de Lalo

Catégorie(s) :
Éditeur / Journal :
Date de publication :

Les Premières Représentations

Théâtre de l’Opéra : Namouna.

Le ballet de M. Lalo, si longtemps attendu a enfin été donné hier soir. L’accueil fait à la partition a été des plus froids, c’est que M. Lalo appartient à la nouvelle école, et qu’il se passera heureusement bien des années avant que ce genre de musique puisse s’appliquer au ballet qui exige avant tout de la mélodie et de la clarté.

Le libretto de Namouna commence comme celui de Robert le Diable, Adriani et Ottavio jouent pendant que des danseuses exécutent les pas les plus charmants Adriani, comme Robert, perd tout ce qu’il possède, il se décide alors à jouer Manouma [sic] son esclave, et perd cette dernière partie. On amène alors la jeune fille, mais Ottavio sans même la regarder lui rend sa liberté et lui donne en même temps la tartane d’Adriani et tout ce qu’il vient de gagner.

Adriani, la rage dans le cœur, jure de se venger. Aussi dès l’acte suivant, pendant qu’Ottavio donne une sérénade à la dame de ses pensées, le traître tombe-t-il à l’improviste sur les musiciens qu’il chasse à coups de bâton, puis il tire son épée et se jette sur son rival, qui se met aussitôt en garde. Le duel est empêché par une bouquetière qui se précipite au milieu des épées. Cette bouquetière n’est autre que Namouna. Pendant qu’elle s’oppose au combat, la foule envahit la place et les deux adversaires se promettent de se retrouver plus tard.

Mais Adriani a reconnu Namouna, il veut reconquérir son esclave. Namouna, qui aime Ottavio, repousse et s’esquive ; alors, Adriani soudoie deux bravis pour se débarrasser de son rival, qui est encore une fois sauvé par Namouna.

Le troisième acte se passe en Orient. Pourquoi ? On n’a jamais pu le savoir.

Namouna a amené Ottavio dans son ancien harem, et commence par racheter toutes ses anciennes compagnes de captivité. Tout à coup, des pirates arrivent conduits par Adriani, vaincus d’abord par les charmes des esclaves, les pirates se livrent à l’orgie, mais leur chef paraît, et tout change. Adriani est vainqueur et va enfin s’emparer de Namouna et d’Ottavio, quand ceux-ci montent dans une barque et s’éloignent.

Comme on le voit, l’intrigue n’est pas embrouillée et court droit à son but. Beaumarchais disait ce qui ne vaut pas la peine d’être dit, on le chante. Aujourd’hui il dirait qu’on le danse.

Mme Sangalli a sauvé toutes les situations, elle a été comme toujours fort acclamée, auprès d’elle il faut citer M. Mérante, le danseur élégant par excellence.

Tous nos éloges aussi à Mmes Alice Biot et Subra, charmantes toutes deux.

Alphonse Baralle.

Personnes en lien

Compositeur

Édouard LALO

(1823 - 1892)

Œuvres en lien

Namouna

Édouard LALO

/

Charles NUITTER

Permalien

https://www.bruzanemediabase.com/node/63809

date de publication : 18/09/23