Académie des beaux-arts. Séance publique annuelle
Il y avait foule samedi de l’autre semaine à l’Institut en l’honneur de la distribution des prix de Rome, et cette fois, l’Académie des Beaux-Arts n’a pas eu à déplorer certaines petites manifestations d’écoles indignes de la coupole de l’Institut. Parmi les immortels, qui n’ont jamais été aussi nombreux que cette année, on remarquait MM. Ch. Gounod, Guillaume, Émile Perrin, Paul Dubois, etc., etc. La séance, présidée par M. François, de la section de gravure, assisté de MM. François Bazin et Henri Delaborde secrétaire perpétuel, a commencé par l’exécution d’une ouverture de M. Salvayre, ancien prix de Rome, et l’auteur du Bravo. Cette ouverture, intitulée les Bacchantes, a de la couleur, de l’originalité, de jolies qualités orchestrales ; mais, manque peut-être bien d’homogénéité, de concordance dans son ensemble ; en somme, cette œuvre d’un musicien de race, a été fort bien accueillie. M. le président, après avoir proclamé les prix décernés par l’Académie des Beaux-Arts en vertu de diverses fondations, a fait l’appel des lauréats des prix de Rome, qui sont venus recevoir diplômes et médailles au milieu des chaleureux applaudissements du public. Après la lecture d’une notice sur la vie et les ouvrages de J. Perraud, par M. Henri Delaborde, secrétaire perpétuel, la séance s’est complétée par l’exécution de la cantate de M. Claude Blanc, élève de M. F. Bazin, qui a remporté le second grand prix de composition musicale, cette année 1877. – Rebecca à la Fontaine, tel est le titre de la scène lyrique de M. Pierre Barbier, fils de l’auteur des livrets de Faust, Mignon, Hamlet, Paul et Virginie, etc. Les interprètes (Mlle Mendès, MM. Manoury et Furst) ont fait de leur mieux pour galvaniser l’œuvre un peu terne de M. Claude Blanc, dont certaines beautés pourraient mieux ressortir si elles n’étaient compromises par une absence complète du rythme et du sentiment de la déclamation lyrique.
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date de publication : 16/10/23