Semaine théâtrale. Xavière
SEMAINE THÉÂTRALE
Opéra-Comique. Xavière, idylle dramatique en trois actes, poème de M. Louis Gallet, d'après le roman de M. Ferdinand Fabre, musique de M. Théodore Dubois. (Première représentation le 26 novembre 1895.)
M. Théodore Dubois a en ce moment le vent en poupe, et vraiment c'est bien fait à lui, car la chance ne l'avait pas servi, jusqu'ici, de la façon la plus généreuse. Il y a quelques semaines, nous réentendions au concert Colonne sa belle ouverture de Frithjof, qui date déjà d'une quinzaine d'années, la semaine dernière, nous pouvions sinon applaudir, du moins apprécier à sa très haute valeur, la belle Messe pontificale qu'il faisait exécuter en l'église Saint-Eustache sous l'excellente direction de M. Lamoureux, et voici qu'aujourd'hui nous pouvons enregistrer le succès très franc, très spontané, très sincère que sa Xavière vient de remporter à l'Opéra-Comique. Or, remarquez ceci : M. Théodore Dubois, dont tous les artistes connaissent et apprécient bien la valeur, a été nommé professeur de composition au Conservatoire, élu membre de l'Institut avant d'avoir pu se produire avec un grand ouvrage sur l'une de nos deux grandes scènes lyriques. À l'Opéra-Comique il avait dû se contenter d'un acte, le Pain bis, à l'Opéra d'un ballet, la Farandole, et le seul ouvrage important qu'il ait pu faire représenter encore, Aben-Hamet, l'avait été au trop fugitif Théâtre-Italien de M. Victor Maurel, ce qui est dire que son existence forcément avait été courte. Voici qu'aujourd'hui enfin le petit-fils de l'ancien instituteur public de Rosnay, devenu le successeur de Gounod à l'Académie des beaux-arts, se présente devant le public avec une œuvre digne de lui, digne de la haute situation qu'il occupe, et dans laquelle il a pu donner sa mesure. Lorsque, il y a quatre-vingts ans bientôt, Boieldieu fut appelé à remplacer Méhul à l'Institut, il voulut justifier son élection par une œuvre nouvelle et importante, et il écrivit sa belle partition du Petit Chaperon rouge, que, par analogie avec les coutumes de l'Académie française, il appelait plaisamment son « discours de réception. » Il me semble que Xavière est un peu comme le discours de réception de M. Théodore Dubois. Il se fait temps d'ailleurs de parler d'elle.
On sait que le roman de M. Ferdinand Fabre se passe dans les Cévennes. La scène est à Camplong – qu'on a le tort, à l'Opéra-Comique, d'appeler Canlong, sans prononcer le p. Là, vivent deux êtres indignes, le maître d'école Landrinier, père du jeune Landry, et une commère sur le retour, Benoîte Ouradou, veuve comme il est veuf, et mère de la gentille Xavière. Il va sans dire que les deux enfants sont amoureux l'un de l'autre. Le pire, c'est que Benoîte, qui devrait avoir passé l'âge des passions, est amoureuse, elle aussi, et qu'elle a la rage d'épouser le vieux Landrinier qui n'a pourtant rien d'appétissant. Mais celui-ci lui tient la dragée haute, sous prétexte qu'elle n'a rien et qu'il possède dix mille francs d'économies. Il ne la repousse pas toutefois, parce qu'il sait que Xavière a un petit héritage paternel, le domaine de Fonjouve. Or, si Xavière mourait, ce domaine reviendrait à sa mère, qui serait alors un parti sortable. Si Xavière mourait... Tout est dans ces mots, que le maître d'école fait cyniquement entendre à la veuve.
Cette confidence infâme a été surprise par la vieille Prudence, l'excellente servante de l'abbé Fulcran, le curé du village, qui aime les deux enfants et qui sait combien Benoîte est cruelle envers sa fille. Elle surveille les deux misérables, et se promet de tout apprendre à son maître.
Benoîte, qui a réfléchi aux paroles insidieuses de Landrinier, revient du lavoir et trouve sa fille jasant amoureusement avec Landry. Elle entre en fureur, lui fait une scène violente, la frappe et, finalement, exaspérée, lui lance à la tête son battoir. Mais au lieu de Xavière, c'est Landry, s'avançant pour la défendre, qui reçoit le coup. Au cri poussé par Xavière en voyant tomber son ami, tout le monde accourt, et tandis qu'où s'empresse autour de Landry, Fulcran dit à Benoîte et à Landrinier, qui est resté impassible devant cette scène : – « Vous êtes de mauvais parents ! »
Le second acte nous fait assister à la fête de la cueillette des châtaignes. Landry a eu, en somme, plus de peur que de mal, et il est guéri de sa blessure. Il assiste à la fête, avec Xavière, avec tout le village. On chante, on danse, puis, après les chants et les danses, après la bénédiction du curé, on se sépare pour, chacun de son côté, aller procéder à la cueillette. L'excellent curé profite de la circonstance pour chapitrer Benoîte et Landrinier, qui, sous prétexte de se marier eux-mêmes, rendent leurs enfants malheureux. Pendant qu'il les sermonne ainsi, sa servante, qui s'appelle Prudence et non patience, s'approche et lui dit tout crûment :
— Ce qu'ils veulent surtout, c'est le bien de Xavière, et pour l'avoir ils la tueront.
Fureur des deux misérables, qui, naturellement, se défendent de leur mieux. Toutefois, Benoîte, en avouant au curé qu'elle veut épouser Landrinier, le supplie de trouver un « honnête moyen » qui lui permette de posséder Fonjouve. « Si Xavière le veut, le repos m'est rendu », dit-elle. Le curé réfléchit un instant, puis il leur dit : — Eh bien, mariez-vous ; je déciderai Xavière à entrer au couvent.
Mais, tous deux partis, Prudence entre en fureur. – Vous avez fait de belle besogne ! dit-elle à son maître, Xavière et Landry s'aiment, et vous voulez la faire entrer au couvent. Voilà vraiment un bel arrangement.
Et elle part, furieuse.
À la nouvelle d'un amour qu'il ignorait, le curé réfléchit de nouveau. Puis, Xavière arrive ; il la confesse, lui fait avouer son amour, et, en la quittant, lui promet de tout arranger.
Xavière n'a pas fini sa journée ; la cueillette n'est pas terminée. Mais l'orage approche, le ciel s'assombrit, la foudre gronde, la pluie tombe à flots. Elle va s'éloigner, lorsque survient sa mère, suivie de près par Landrinier. Benoîte reproche à sa fille sa paresse. L'enfant pleure et supplie. La mère est inflexible. – Monte dans l'arbre, lui dit-elle, et achève ta besogne. – Ma mère!... – Monte ! – Vous voulez donc ma mort ?... – Monte!
Et elle force l'enfant à monter dans le châtaignier. Puis, quand Xavière a obéi, Landrinier s'avance, muni d'une longue gaule à crochet, et, après avoir regardé partout si personne ne peut le voir, il tire violemment avec sa gaule la branche sur laquelle est placée Xavière, et l'enfant tombe en poussant un cri dans la combe qui est au pied de l'arbre. Mais Landry et son compagnon Galibert ont tout vu. Ils accourent, appellent au secours, et l'on relève la victime tandis que Benoîte et Landrinier sont terrifiés.
Le troisième acte nous amène dans la demeure du curé Fulcran, où l'on a transporté Xavière, qui, meurtrie seulement, mais non blessée dangereusement, se promène dans le jardin, au bras de son Landry. Le curé s'est absenté pour aller à la ville, laissant à la garde de la maison non pas seulement Prudence et la gentille Mélie, une amie de Xavière, mais un bon gars solide, Galibert, compagnon de Landry, capable de répondre à quiconque. Justement, voici qu'on voit arriver au loin Benoîte et Landrinier, qui viennent pour réclamer Xavière. Ils savent que l'abbé est absent, et comme ils ont le sentiment d'une résistance possible, Landrinier s'est armé d'une énorme poutre destinée à enfoncer la porte.
Toujours est-il que nos deux gredins arrivent à la porte et réclament impérieusement que l'on ouvre. Comme on refuse, Landrinier lance sur cette porte des coups terribles, et enfin, au moment où elle va céder, Prudence ouvre et Landrinier, en entrant suivi de Benoîte, se trouve face à face avec Galibert, ce qui lui fait faire la grimace. Néanmoins, tous deux réclament Xavière, inutilement d'ailleurs, et comme Landrinier veut pénétrer de force dans le jardin, où il compte trouver la jeune fille, Galibert se campe résolument devant lui et lui défend l'entrée. Une lutte va s'engager entre les deux hommes, lorsque tout à coup entre l'abbé Fulcran, froid, mais implacable :
— C'est assez ! dit-il à Landrinier. Vous n'êtes plus rien à Camplong, ni chantre ni maître d'école.
— Qu'est-ce à dire ? fait l'autre.
— Que j'ai de quoi vous faire condamner dix fois. Partez d'ici, sinon je vous dénonce.
Et il lui montre les gendarmes qui viennent au loin. Landrinier ne demande pas son reste, et s'éloigne comme un pleutre. Quant à Benoîte :
— Hors d'ici ! Je vous chasse, lui dit Fulcran.
Mais alors Xavière intercède généreusement pour sa mère, et le bon curé s'attendrit et pardonne. – On devine le mariage de Xavière et de Landry.
Tel est ce poème, qui parfois manque un peu de clarté, et laisse inexpliqués des faits et des caractères qui voudraient être exposés d'abord au spectateur au moins d'une façon rapide. C'est le défaut inhérent aux pièces tirées d'un roman, le romancier ayant, lui, tout loisir pour faire connaître ses personnages et motiver les événements. En regard de ces défauts, des qualités que je ne saurais méconnaître : une figure charmante, celle de l'abbé Fulcran, qui appartient bien au romancier, mais que le librettiste a su maintenir en pleine lumière et de la façon la plus heureuse ; une agréable variété d'épisodes, avec le mouvement et la couleur qui conviennent à la scène ; enfin – et j'en rends particulièrement grâce à l'auteur – l'introduction de l'élément comique, grâce au type très bien venu du berger Galibert, l'enragé embrasseur de filles, un bon gros paysan réjoui qui n'en a pas moins de cœur ni de courage.
Voici qu'à propos de Xavière reparaissent les petites querelles insipides et sottes qui, décidément, prétendent s'éterniser. Pour certains critiques, il ne s'agit pas de savoir si la musique de M. Théodore Dubois est jolie, si son œuvre est digne d'intérêt et d'attention, si elle peut à la fois flatter l'oreille et toucher le cœur, mais simplement si le compositeur est dans « le train », s'il est conservateur ou révolutionnaire, s'il est pour la vieille ou la nouvelle école. (Connaissez-vous ça, la vieille et la nouvelle école ? Pour moi, la vieille école, c'est Gluck, la nouvelle, c'est M. d'Indy, et j'aimerais mieux entendre dix fois Alceste que de me donner une Indy-gestion, pour employer le langage macaronique cher à certain de mes confrères.) Eh ! messieurs, si M. Dubois le voulait, il pourrait se payer des suites de quintes, comme on en trouve dans le Rêve, il pourrait faire hurler les voix et l'orchestre pendant vingt minutes, comme dans Fervaal, il pourrait vous briser le tympan comme dans tel autre ouvrage que je pourrais nommer. Là n'est pas le difficile. Mais écrire une partition simple, élégante, discrète, toute parfumée de jeunesse et de fraîcheur, tout empreinte d'émotion, très finement travaillée mais sans ostentation prétentieuse, très solidement et très ingénieusement orchestrée mais sans bruit scandaleux, voilà ce qui n'est pas à la portée de tout le monde, et ce que l'on trouve dans Xavière. Je n'irai pas jus qu'à dire que l'œuvre est un chef-d'œuvre, parce que telle n'est pas mon opinion et que je saurai, comme un autre, en montrer les côtés faibles ; mais je dirai que c'est une œuvre délicate et consciencieuse, écrite de main de maître, qui contient des parties exquises, et que le public a accueillie avec l'estime, la sympathie et la faveur auxquelles elle a droit incontestablement.
M. Dubois a employé dans sa partition une sorte de mezzo termine entre les coutumes consacrées du véritable opéra-comique et les idées mises en cours par la prétendue nouvelle école. L'action musicale se poursuit d'un bout à l'autre sans discontinuité, avec des récitatifs reliant entre eux les divers épisodes : mais le compositeur n'a pas cru devoir se priver de la faculté de détacher nettement certains de ces épisodes de façon à en former de véritables morceaux, complets par eux-mêmes. Telle, au premier acte, la délicieuse prédication légendaire de saint François aux oiseaux, que le curé raconte aux enfants de l'école, et qui est bien l'une des inspirations les plus suaves qu'on puisse rencontrer ; tels encore, au troisième acte, la charmante cantilène chantée par Mélie et le duo des grives, qui est une chose exquise; tel enfin – et ici je ne suis plus avec M. Dubois – au deuxième acte l'air à vocalises de Xavière, tout à fait indépendant de la situation, et qui n'est qu'un hors-d'œuvre inutile, pour ne pas dire plus. Mais ces remarques peuvent donner une idée de la structure générale de l'œuvre. Par-ci par-là, sinon un leit motiv, du moins un motif vocal ou instrumental qui sert de base à tout un morceau, comme dans la scène de Benoîte et de Laudrinier au premier acte, ou celle de Fulcran au second.
Ce premier acte, qui est peut-être le moins abondant au point de vue purement mélodique, est d'une couleur tendre, délicate et discrète dont le charme semble envelopper l'auditeur. J'y trouve pourtant à signaler la petite apostrophe très vivante et très réjouissante de Galibert : « Monsieur le doyen, c'est une brochette de grives, » et aussi la légende de saint François que j'ai déjà citée : « Là-bas, bien loin, du côté de Bévagne, » pleine de bonhomie, de bonne grâce et de bonne humeur, accompagnée d'une façon délicieuse par les flûtes et les harpes, et dont la terminaison est charmante. M. Fugère l'a dite de telle façon que la salle, enchantée, l'a redemandée tout d'une voix.
Le second acte est plus riche, et si je fais assez bon marché de la mélodie de Landry et de l'air de Xavière, je veux louer comme elle le mérite toute la scène de la fête des châtaignes, avec son chœur bien franc et bien ouvert, sa chanson du châtaignier, ses deux jolis airs de ballet bâtis sur des motifs cévenols (dont un surtout est curieux pour sa tonalité indécise par l'absence de note sensible, et ses alternances piquantes de mesures à deux et à trois temps), et la belle invocation de Fulcrau : « Cévennes, pleines de rocs !... » Je ne veux pas oublier non plus le gentil petit quatuor du double couple amoureux : « Ah ! que le ciel est doux ! » Mais ce qui me charme surtout dans cet acte, ce sont certains dessins harmonieux, certains motifs fugitifs qui semblent passer comme un souffle et qui répandent sur tout l'ensemble un parfum de poésie agreste et pénétrante. Ainsi la phrase si ondoyante de Fulcran : « Dans la grâce de leur sourire, » si bien soutenue par les violoncelles, et celle qu'il chante un peu plus loin : « Je les ai vus grandir autour de ma maison...! » Cette dernière, il est vrai, sert de thème à toute la scène qui suit : transportée dans l'orchestre, elle passe d'un instrument à l'autre, de tonalité en tonalité, et le compositeur en a tiré parti avec une merveilleuse habileté.
Mais c'est le troisième acte qui a obtenu le succès le plus complet. Toute la première moitié est de pur opéra-comique, avec le rigaudon qui sert d'entr'acte, la jolie mélodie de Mélie : « Je voudrais aller par les sentes, » chantée avec tant de grâce par Mlle Leclerc, et le duo des grives : « Grive, grivette, grivoisette, » morceau pimpant, vif, plein de charme et de gentillesse. Ah ! le retour du motif, ce procédé conspué par nos réformateurs et que nous retrouvons ici, il faut voir avec quelle joie, quels transports il est accueilli par le public, qui a voulu entendre deux fois ce duo, comme il avait voulu entendre deux fois la mélodie qui le précède. On retrouve d'ailleurs le souvenir de ce duo, par fragments furtifs, dans toute la scène qui suit, ramené toujours avec bonheur. La seconde partie de l'acte, toute d'action, forme un septuor dramatique traité avec vigueur, mais qui ne présente aucune particularité remarquable.
Telle est l'œuvre nouvelle, et je ne saurais trop répéter qu'elle fait le plus grand honneur à son auteur. Inégale peut-être, incomplète à certains points de vue, elle n'en décèle pas moins une riche et heureuse inspiration, et j'ai dans l'idée que certains de ceux qui la voudraient railler ne seraient pas fâchés d'en pouvoir signer les meilleures pages. Elle vaut par sa franchise, par sa sincérité, et aussi par le soin et la conscience de celui qui l'a enfantée. Elle grandira certainement M. Dubois dans l'estime du public, et elle justifie pleinement l'honneur que lui a fait l'Académie des beaux-arts en l'appelant à succéder à ce maître qui s'appelait Charles Gounod. On se demande seulement, non sans quelque amertume, ce qu'aurait pu nous donner M. Dubois si, au lieu de le faire attendre jusqu'à ce jour, on lui avait donné depuis vingt-cinq ans l'occasion de se produire.
L'interprétation est bonne, et parfois excellente. Il faut d'abord, et comme toujours, tirer de pair M. Fugère. Il a composé le rôle du curé Fulcran avec une rare intelligence et il l'a chanté avec le goût, le talent et l'habileté dont il est coutumier. On ne saurait mieux faire, en vérité. C'est toujours une joie de voir et d'entendre un tel artiste, et c'est un plaisir de le lui dire. Xavière, c'est Mlle Dubois, et Landry, c'est M. Clément. L'un et l'autre sont fort aimables, et pourtant, je ne sais, il me semble qu'il manque là quelque chose. L'autre couple amoureux, Mélie et Galibert, est représenté par Mlle Leclerc, qui est tout à fait charmante, et M. Badiali, qui est absolument excellent, soit comme chanteur, soit comme comédien. Le triomphe du troisième acte a été pour eux deux. Mlle Chevalier, qui n'a pas hésité à cacher son joli visage sous les cheveux blancs de dame Prudence, s'est fort bien acquittée de sa lâche. Quant à M. Isnardon, chargé du personnage antipathique et odieux de Landrinier, il en a fait un type remarquable et qui dénote un vrai comédien. L'ensemble est complété par Mlle Lloyd, qui joue Benoîte Ouradou.
Orchestre et chœurs excellents, sous la direction de MM. Danbé et Carré. Les danses, euh ! euh !... Mise en scène intéressante, avec décors charmants , signés des noms de MM. Rubé , Lemeunier et Masson.
Arthur Pougin.
[…]
À la suite de la première représentation de Xavière, M. Danbé recevait du compositeur la lettre suivante, très flatteuse, très juste, et que nous sommes heureux de reproduire :
Mon cher Danbé,
Comment pourrais-je assez vous remercier et vous féliciter de l'admirable exécution de Xavière, hier soir à l'Opéra-Comique ?
Depuis le commencement des études, j'ai trouvé en vous un ami et un grand artiste, soucieux de la perfection de l'ensemble et de la délicatesse des détails.
Bravo donc à vous et à votre superbe orchestre, auquel je vous serai très obligé de transmettre, avec mes vives félicitations, l'expression de toute ma gratitude.
Encore mille mercis, mon cher Danbé, et croyez toujours à ma vieille affection.
Th. Dubois.
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Théodore DUBOIS
/Louis GALLET
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date de publication : 16/10/23