Baillot, de la chapelle des Tuileries à l'Opéra (1802-1831)
Cet article propose d’interroger le quotidien artistique du violoniste Pierre Baillot à côté de son activité de professeur au Conservatoire de Paris, en se focalisant sur son engagement à la chapelle des Tuileries (qui supposait aussi sa participation à la musique particulière de Napoléon puis de Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe) et sa nomination de violon solo à l’Opéra en 1821. On découvre combien les âpres négociations de salaire ou d’aménagement d’emploi du temps ont coûté d’énergie et de peine à un artiste qui se révèle vivre dans l’ombre de ses deux concurrents au violon : Pierre Rode et Rodolphe Kreutzer. Le mythe du violoniste esthète, reconnu et gratifié d’honneurs et de largesses à la hauteur de son talent s’en voit largement écorné. Les tournées de concerts de Baillot et son idée d’organiser des concerts de musique de chambre publics en décembre 1814 sont désormais à reconsidérer selon une approche pragmatique liée à des déboires financiers récurrents.
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date de publication : 15/09/23