La musique religieuse sous le Second Empire
Alors que la pratique religieuse était déjà en recul depuis plusieurs décennies, la Révolution porta un coup sérieux à l’Église de France en proclamant la dissolution des congrégations, en poussant la plupart de ses prêtres à l’exil ou encore en adoptant un calendrier républicain. Diminuée par une politique anticléricale, l’Église fut aussi éprouvée dans ses pierres. Beaucoup de lieux de culte n’avaient en effet plus été entretenus ou avaient été démantelés à la suite de leur vente comme biens nationaux. Le Concordat voulu par Bonaparte en 1801 mit fin à cette période d’hostilités ouvertes. Passé l’Empire, des régimes plus favorables à la religion laissèrent libre cours, quand ils ne la soutinrent pas, à une entreprise assez systématique de reconquête des territoires et des esprits.
Article tiré du livre-disque Camille Saint-Saëns et le prix de Rome (Glossa, 2010).
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date de publication : 15/09/23