Trio pour violon, violoncelle et piano no 4 en fa majeur op. 22
Allegro con brio – Larghetto – Minuetto. Trio – Finale : Allegro vivo
Composé en 1859, le Quatrième Trio avec piano en fa majeur, opus 22, de Théodore Gouvy, est une œuvre sereine, plus retenue que les autres trios de l’auteur. D’un caractère plaisant, le premier mouvement s’ouvre sur un thème en fa majeur énoncé tout d’abord au piano, puis repris au violon, accompagné d’un expressif contrechant de violoncelle. On le retrouve, sous une forme légèrement variée, dans le trio du menuet. Comme souvent chez Gouvy, les trois instruments se répondent ensuite dans une marche, qui module vers le ton de do majeur. Écrit dans la tonalité de si bémol majeur, le second mouvement déploie une longue mélodie de violon, bientôt relayé par le violoncelle. Les voix des deux instruments s’entremêlent ensuite pour donner naissance à une sorte de duo d’amour. D’un grand lyrisme, les lignes mélodiques des deux instruments sont colorées par des harmonies expressives, souvent chromatiques. Comme dans le Cinquième Trio, Gouvy choisit ici la forme ancienne du menuet pour son troisième mouvement, alors que ses trois premiers trios comportent des scherzos. Dans ce mouvement, la texture du trio central est plastique, les deux instruments à cordes jouant tantôt à l’unisson, tantôt chacun leur tour, dans un dialogue volubile. D’une légèreté qui tend parfois vers l’opérette, le finale clôt l’œuvre avec bonhomie. Les nombreux contrastes de nuances, le plus souvent subits, donnent du relief au discours et créent d’amusants effets de surprise.
Permalien
date de publication : 06/09/23
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