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Robinson Crusoé

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Célestine Galli-Marié en Vendredi dans Robinson Crusoé d'Offenbach (par Gill)

Opéra-comique en 3 actes et 5 tableaux créé à l’Opéra-Comique. 

Le livret d’Eugène Cormon et Hector Crémieux est tiré du roman éponyme de Daniel Defoe publié en 1719. Dès 1720, le livre est traduit en français et plusieurs versions paraissent successivement tout au long des XVIIIe et XIXe siècles, attestant la vogue des aventures de Robinson et Vendredi dans la France des Lumières et postrévolutionnaire. Le roman donne aussi lieu à des adaptations à la scène : avant celle d’Offenbach, le 10 vendémiaire an XIV (2 octobre 1805), le célèbre dramaturge René-Charles Guilbert de Pixérécourt fait jouer à la Porte-Saint-Martin, un Robinson Crusoé sous-titré « mélodrame en 3 actes, à grand spectacle » sur une musique d’Alexandre Piccini et de Gérardin Lacour. En dépit d’une distribution de premier ordre – le rôle de Vendredi est notamment chanté par Célestine Galli-Marié – l’œuvre d’Offenbach, Cormon et Crémieux ne connaît qu’un succès mitigé. L’opéra est retiré de l’affiche après 32 représentations seulement. Dans Le Figaro du 25 novembre 1867, le critique Eugène Tarbé déplore les longueurs de l’œuvre : « Il y a trop de dialogue et trop de musique ». Il rend toutefois hommage à la grande qualité musicale de la partition et souligne le succès de la scène dite « du pot-au-feu » de l’acte deux. Par un effet de renversement saisissant, le cuisinier de morbides festins composés de chair humaine n’est autre qu’une connaissance des Crusoé. Et c’est en suivant les conseils d’un missionnaire que les « sauvages » sont devenus anthropophages : ils ne se nourrissaient jusque-là que de plantes et de légumes.