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Lischen et Fritzchen

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Opérette ou « conversation alsacienne » en un acte, créée au Kursaal de Bad Ems le 21 juillet 1863. Première représentation parisienne : le 5 janvier 1864 aux Bouffes-Parisiens.

Créée en langue française (ou presque) dans la ville allemande de Bad Ems, l’opérette en un acte  Lischen et Fritzchen connaît un succès public immédiat que sa reprise aux Bouffes-Parisiens ne dément pas. Elle permet à Mlle Zulma Bouffar de lancer sa carrière et de débuter une collaboration avec Offenbach qui se déclinera par la suite sur une douzaine d’ouvrages (dont La Vie parisienne,où elle créera le rôle de Gabrielle). Le choix d’un couple de personnages alsaciens doit sans doute être lié au contexte de création : les touristes européens venant l’été profiter des eaux de Bad Ems devaient s’amuser d’entendre les langues françaises et allemandes joyeusement entremêlées ; pour peu, ils auraient même pu s’imaginer que la farce s’adressait à eux. Fort heureusement, le librettiste Paul Boisselot – qui prend, pour l’occasion, le pseudonyme de Paul Dubois – place une barrière sociale nette entre les protagonistes et le public de notables : la scène rassemble un domestique récemment mis à la porte et une vendeuse de balais en manque de client. Les déchéances respectives de ces deux Alsaciens à l’accent bien prononcé les obligent à rentrer au pays : c’est sur la route du retour qu’ils se croisent et commencent à s’apprécier. Une idylle se dessine jusqu’au moment où – au détour de la conversation – ils se rencontrent qu’ils sont frère et sœur… Sans qu’une filiation claire ne soit précisée, on note que cette pièce reprend plusieurs éléments d’une bouffonnerie musicale signée par Hervé dix ans plus tôt : La Perle de l’Alsace, qui mettait déjà en scène une vendeuse de balais et une cascade de blagues sur l’accent strasbourgeois.

Colloques et études

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