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Quatuor à cordes no 2 en ré mineur

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Le chemin mental du compositeur se précise, un an après le premier quatuor : il sera recherche savante, fidélité à son être profond, fait d’angoisse existentielle et d’amour de la vie. En témoigne d’emblée le premier mouvement, fait d’épisodes contrastés où la tendresse le dispute à la révolte. « L’atmosphère de rêve » créée par un thème chromatique descendant à l’alto est contredite par plusieurs motifs passionnés dont le secret enchevêtrement conduit à un « Allegro agitato » presque brutal. La Berceuse (2e mouvement) s’introduit sur un « sentiment de morne désespérance », éclairé vers le point central, par un « Cantique » en la mineur (unisson des trois cordes supérieures, sur une basse de chaconne au violoncelle). Puis vient un bref « Allegro deciso », bijou d’élaboration par superposition de motifs obstinés. Un « Allegro giocoso » de 17 mesures débouche sur la conclusion du mouvement dans une atmosphère onirique, alliant la mélopée initiale de l’alto et le thème de Cantique. Le dernier mouvement, en mineur, se partage entre violence et légèreté : du frémissement initial des cordes au thème pointé et passionné qui évoque un galop fantastique à la grande fluidité de la partie centrale aux gracieuses mélodies diatoniques qui lui confèrent, pendant 63 mesures, un aspect insouciant, presque joyeux. La réconciliation finale, à 7/4, de motifs auparavant étrangers les uns aux autres, confirme avec éclat le rôle unificateur de la pensée contrapuntique.