Aller au contenu principal

Sonnet à un enfant

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :
Formation musicale :

La poésie de Raymond de La Tailhède sur laquelle s’appuie cette œuvre révèle l’éclectisme des goûts du compositeur : Baudelaire, les Parnassiens, les Symbolistes… « À un enfant » (Les poésies de Raymond de la Tailhède, Paris, 1926) est devenu Sonnet à un enfant. Malgré l’évocation gracieuse de l’enfant, ce poème est lourd de symboles douloureux. La tonalité de si bémol mineur favorise, avec ses cinq bémols, l’ombre et l’inquiétude. La section centrale, très altérée, privilégie le majeur avant le retour à si bémol mineur. Le piano, tantôt s’enfonce dans le trouble, tantôt jaillit vers la lumière ; la voix dit l’innocence et la naïveté, parfois même une joie fugitive. Finalement, c’est le message d’espoir qui triomphe dans cette mélodie vocale planante et rêveuse des dernières mesures, sous-tendue par le mouvement ascensionnel du piano, comme un regard vers le soleil levant.