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Soir. Matin

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :
Formation musicale :
Instrument(s) :

Pour trio avec piano

Le diptyque Soir. Matin – pour piano, violon et violoncelle – paraît en 1907 chez Demets, éditeur vers lequel Mel Bonis se tourne, au début du XXe siècle, pour rendre publics ses ouvrages les plus ambitieux. Au cours de cette période, la compositrice affronte à plusieurs reprises l’écriture pour trois instruments : la version de sa Suite orientale pour trio avec piano est datée de 1900, la Suite pour flûte, violon et piano est publiée en 1903, la Suite pour piano, flûte et cor est créée en 1907, le Trio en mi bémol (perdu, comme cette dernière suite) apparaît au concert en 1908. Soir et Matin semblent ainsi être une étape entre le genre galant de la suite et celui, plus rigoureux, du trio avec piano académique. Alors que Soir est dédié à une certaine Mlle Foltzer – dont on ignore tout –, Matin est offert au trio formé par les sœurs Chaigneau (Suzanne, Marguerite et Thérèse). Si cette dédicace laisse présager une création de l’œuvre par ces jeunes femmes, la première trace connue d’exécution des deux pièces désigne le Trio Kellert comme interprète : cet ensemble allemand, familier du répertoire de Bonis, les joue à deux reprises (en 1909 et 1911). « Alors que, dans Soir, c’est le chant de longues courbes mélodiques qui domine et évoque l’atmosphère méditative et apaisante du crépuscule, Matin tente de suggérer l’aube aux mille facettes et l’éveil de la nature. Dans ces partitions, l’alchimie sonore atteint des sommets de raffinement – les cordes en toute discrétion et le piano dans le médium et les aigus, la plupart du temps pianissimo. Toute la facture musicale offre à nos sens le bruissement des feuilles, les chants d’oiseaux ou les jeux de lumière sur les gouttes de rosée » (Eberhard Mayer).

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