Hulda de C. Franck

DERRIÈRE LA TOILE […]

Le théâtre de Monte-Carlo vient de donner la première représentation de Hulda, une œuvre posthume de César Franck. Le jeune et sympathique directeur de ce théâtre, M. Gunzbourg, aurait peut-être dû ne pas oublier le Rappel, mais quand on est si jeune et si sympathique on est pardonnable d’oublier les choses les plus élémentaires.

Notre correspondant a d’ailleurs eu soin de nous renseigner.

Le poème, écrit d’après une légende norvégienne, manque trop de clarté pour être intéressant.

En revanche, la partition renferme des pages de premier ordre, comme le duo final du troisième acte qui a soulevé de véritables acclamations. Il faudrait encore citer, pour les louer, le prélude du premier acte ; l’entr’acte du troisième acte ; une marche, un chœur et un ballet allégorique qui se trouvent au quatrième acte. Il est inutile de parler de l’orchestration ; on sait que César Franck était passé maître dans l’art de manier les masses instrumentales.

Les deux principaux interprètes, M. Saléza et Mme Deschamps-Jehin ont été très remarquables et très fêtés. […]

Émile Marsy