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Suite en ut majeur pour violon et piano

Compositeur(s) / Compositrice(s) :
Date :
Formation musicale :
Instrument(s) :

1. Jour de fête – 2. Idylle (ou Sous la ramée) – 3. Cortège champêtre

Datée de 1926, cette Suite pour violon et piano dériverait peut-être d’un Trio avec piano de 1908, aujourd’hui perdu, comme le suggère l’intitulé identique de certains mouvements des deux œuvres. Par ailleurs, les sources conservées attestent plusieurs modifications dans les titres des mouvements de l’opus 114. La compositrice était peut-être en quête d’une nouvelle manière, ce dont témoigneraient la prodigalité thématique de l’œuvre, les recherches rythmiques (les syncopes de Jour de fête) et harmoniques (l’utilisation de la gamme par tons dans Idylle) et les fréquents changements d’écriture. Elle commence avec un mouvement brillant, mais pas trop, où l’on entend – de façon fortuite – des idiomes hispanisants en vogue dans la musique française de l’époque. L’Idylle prend le temps de chanter, aussi longue que les deux mouvements qui l’encadrent. Le bref Cortège champêtre, aux accents populaires, offre l’éclat que l’on attend d’un finale, mais s’achève piano. Cultivant la veine pastorale qui inspirera aussi les Scènes de la forêt pour flûte, cor et piano (1927), la Suite pour violon et piano rappelle les « pièces de caractère » du Baroque français. Contrairement aux autres suites de Mel Bonis, accessibles aux instrumentistes amateurs, elle s’avère plus exigeante techniquement. Restée inédite jusqu’à sa publication en 2006 aux éditions Furore, elle a été créée en concert le 26 février 1927 dans la salle du Conservatoire, par l’un des violonistes du Quatuor Zighera (probablement Léon Zighera) et la pianiste Marguerite Moreau-Leroy.