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Une revue

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Revue en 2 actes créée au théâtre de la Porte Saint-Martin (Paris), le 30 octobre 1926.

Plus qu’une revue, c’est tout un passage en revue de l’évolution de la société et de ses mœurs sur un siècle entier qu’ambitionne l’œuvre. Paris, 1830, chez un marchand d’étoffes où Balzac fait ses emplettes en distribuant des livres, on retrouve un jeune compositeur amoureux de la fille du patron, situation qui rappelle le futur argument de Malvina, des trois mêmes auteurs. Le tableau suivant nous immerge parmi les nymphes de Corot, avant que l’on suive le premier voyageur du chemin de fer entre Paris et Saint-Germain. Nous voilà en 1846 au bal de l’Opéra, puis en 1889 au Chat Noir, avant d’entendre tour à tour la dernière valse, le premier tango, et d’assister à l’arrivée à Paris des Ballets russes. La guerre de 14 est évoquée sous forme de conversation nocturne. Puis on se presse sur les plages à la mode, avant de voir passer le dernier fiacre à cheval. Une revue s’achève enfin avec une prédiction dont la résonnance est toute actuelle : comprenant qu’il ne sert à rien, on a rangé le téléphone et à la lueur d’une bougie on lit de bons livres qui surgissent d’une gigantesque bibliothèque où chaque volume est personnifié par son héros ou son héroïne. Les dialogues délicats des auteurs dépassent les ambitions du genre et le compositeur se plait à mêler aux airs à la mode son propre langage musical, aussi raffiné qu’audacieux. L’écriture musicale assure la continuité des épisodes et la cohérence stylistique de l’ensemble. Parmi les pages demeurées célèbres, citons la Chanson de la cantinière et la Dernière Valse. L’œuvre est créée avec succès le 30 octobre 1926 au théâtre de la Porte Saint-Martin, dans la mise en scène de Jacques Charles.