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Romance op. 51

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À la mort d’Albert Libon (1876) – ami de Camille Saint-Saëns et dédicataire du Timbre d’argent – le compositeur se voit remettre par testament une somme de 100 000 francs, à fois destinée à rémunérer la composition d’un requiem en sa mémoire (l’opus 54) et à libérer le musicien de ses obligations d’organiste à la Madeleine. La production de Saint-Saëns s’en trouve dynamisée. Achevée et publiée en 1877, la Romance pour violoncelle avec accompagnement de piano op. 51 en  majeur est destinée au virtuose belge Adolphe Fischer (1847-1891), dédicataire et créateur, la même année, du Concerto pour violoncelle et orchestre d’Édouard Lalo. Respectant les codes du genre, cette courte romance valorise le chant de l’instrument soliste dont l’envergure se trouve constamment amplifiée par un accompagnement pianistique sautillant conforme à l’esthétique de la Belle Époque. La sonorité du violoncelle inspire cependant à Saint-Saëns, ponctuellement, des embardées vers le monde baroque. Semblant vouloir échapper à la carrure banale d’une simple mélodie, le soliste esquisse une série d’arpèges puis une cadence virtuose avant de revenir à son propos. Paul Taffanel est le premier à reconnaître le potentiel de cette pièce pour les instruments à vent. En 1887, alors qu’il suit la tournée du pianiste-compositeur en Russie, il en propose une première transcription pour flûte qui sera bientôt rejointe par des arrangements pour hautbois, pour basson (tous deux en 1890 par Théophile Lalliet), pour violon (en 1906 par Raphael Diaz-Albetini) et pour clarinette (en 1912 par Alfred Piguet).