Sonate pour violon et piano no 4 en fa mineur op. 15
Largo. Allegro vivace – Minuetto – Finale
Particulièrement séduisante, cette œuvre de 1819 fut la première pour violon et piano d’Onslow à être publiée sous le titre de Duo, signe d’un dialogue égalitaire des instruments, plus encore que dans les précédentes Sonate de pianoforte avec accompagnement pour violon obligé. Par commodité, elle est aujourd’hui intitulée de façon plus conventionnelle. La musique s’éveille peu à peu dans un « Largo » calme et expressif ; l’« Allegro vivace » peut se lancer. Ses arpèges tiennent lieu de premier thème, un déroulement libre menant au second, qui allie gamme ascendante et chute d’arpège. Le développement se consacre au premier thème. Après la réexposition, celui-ci donnera lieu à une exploration tonale conclusive. Le « Minuetto » est d’abord un « Allegro con fuoco » au thème fougueux ; l’épisode du Trio apporte l’apaisement (accords legato au piano et violon conjoint). L’« Andante quasi allegretto » présente six variations sur l’air « Au clair de la lune ». Après son exposition, la mélodie s’efface dans les 1re et 2e variations. Entourée de gammes dans la 3e, elle y est plus audible, puis disparaît de nouveau dans la 4e, « Risoluto », en volutes fluides. La 5e variation, plus lente, joue d’un certain pathos. Dans la dernière, l’air est adroitement distribué entre les instruments sur un tapis d’arpèges. Après divers épisodes, un climax et une conclusion apaisée referment le mouvement. Le « Finale » débute en fugato, « Vivace », avec un thème trépignant. Exploité avec beaucoup d’invention, ce dernier est prétexte à une écriture vive témoignant d’une admirable maîtrise contrapuntique et polyphonique.
Permalien
date de publication : 25/09/23
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