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Sonate pour basson et piano en sol majeur op. 168

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Sonate en sol majeur pour basson et piano, achevée en mai-juin 1921 et dédiée au bassoniste Clément-Léon Letellier (1859-1937). 

Allegretto moderato – Allegro scherzando – Molto adagio. Allegro moderato

La sonate pour basson et piano fait partie d’une série de trois sonates pour instruments à vent composée, outre cet opus 168, d’une sonate pour hautbois et piano (op. 166) et d’une autre pour clarinette et piano (op. 167). Ces trois œuvres ont été achevées au printemps 1921, soit quelques mois seulement avant le décès de Saint-Saëns le 16 décembre à Alger. Elles ont été publiées chez Durand en novembre 1921, mais on ne conserve aucun compte-rendu de performances publiques de ces œuvres du vivant de Saint-Saëns. L’ambition initiale du compositeur était en réalité de consacrer une œuvre à chaque instrument à vent : « En ce moment, je consacre mes dernières forces à procurer aux instruments peu favorisés sous ce rapport les moyens de se faire entendre » écrivait-il en avril 1921. Ce projet ambitieux ne put être mené à son terme, mais il suscita la création de ces opus 166-168 dont les qualités respectives en font des œuvres importantes (et pourtant peu documentées) du répertoire français pour les vents au XIXe siècle. La Sonate pour basson et piano offre en trois mouvements un aperçu des possibilités sonores et techniques du basson, instrument à l’époque peu célébré par les compositeurs et dont Saint-Saëns lui-même pensait qu’on en devait « user avec prudence ». L’œuvre a été dédiée à Clément-Léon Letellier, premier basson de l’Opéra de Paris et de la Société des concerts du Conservatoire, et homonyme d’un cousin de Saint-Saëns, bibliothécaire à la Bibliothèque municipale de Dieppe, qui, prenant connaissance de la dédicace, écrivait : « très amusant que le bassonniste ait le même nom [que le mien] ».