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Coups de roulis

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Opérette en 3 actes créée au théâtre Marigny (Paris), le 29 septembre 1928. D’après Coups de roulis de Maurice Larrouy (pseudonyme de l’officier de marine René Milan).

Peu après la création de Passionnément (1926), Messager accepte de son complice, le parolier et librettiste Albert Willemetz, le projet d’une ultime opérette. Tiré du roman éponyme de Maurice Larrouy, le scénario moque volontiers les hauts fonctionnaires de la Troisième République. Alors que le député Puy-Pradal réquisitionne le cuirassé Montesquieu pour une enquête officielle, tout l’équipage embarque pour Le Caire. Durant l’escale, l’inspection est vite délaissée par le haut-commissaire au profit de la comédienne Sola Myrrhis. Entretenant une liaison avec Béatrice, la fille et secrétaire du député, l’équipier Kermao se compromet pour prouver l’inconstance de la comédienne. Chacune des manœuvres éclatant au grand jour, c’est le commandant Gerville qui reprend la barre, tandis que Puy-Pradal apprend par radio qu’on lui offre tout poste ministériel excepté celui de la Marine ! La truculence du livret, truffé de calembours, se prête idéalement au langage musical de Messager. L’écriture vocale épouse et caractérise chacun des protagonistes, de la sensuelle romance de Kermao, aux amples intervalles de Sola, en passant par la prosodie indécise du haut fonctionnaire qui, à chaque représentation occasionne un fou rire général du public. Le « Duo du roulis », l’air de Puy-Pradal « Avec la danse » et le rondeau de Béatrice « Les hommes sont bien tous les mêmes » sont largement plébiscitées. L’œuvre remporte un franc succès à sa création au théâtre Marigny avant d’être adaptée, trois ans plus tard, au cinéma par le scénariste et réalisateur Jean de La Cour.