Rhapsodie d’Auvergne op. 73
Pièce pour piano composée avant août 1884, créée dans sa version orchestrale en décembre 1884 et dédiée à Louis Diémer (1853-1919).
La genèse de la Rhapsodie d’Auvergne op. 73 est complexe. Saint-Saëns compose d’abord une version pour piano seul qu’il achève avant le 19 août 1884, date à laquelle il signe un contrat d’édition chez Durand. Cette version pour piano est publiée novembre 1884. Un mois plus tard, Saint-Saëns termine une version pour piano et orchestre qui est créée par le compositeur au début du mois de décembre 1884 lors du 4e Concert populaire de Marseille. Le contrat de publication est signé le 1er janvier 1885 chez Durand qui, dans le mois, fait paraître le matériel d’orchestre avant de publier, en avril 1885, à la fois la partition d’orchestre et une version pour deux pianos. L’œuvre est dédiée à Louis Diémer, ami intime de Saint-Saëns, pianiste renommé et professeur au Conservatoire de Paris, qui la jouera pour la première fois au Théâtre du Châtelet le 15 mars 1885 à l’occasion d’un concert de la Société nationale de musique. La suite de l’histoire de cet opus 73 est peu documentée à ce jour. Saint-Saëns lui-même, en novembre 1912, s’étonne auprès de son éditeur Jacques Durand du succès rencontré à Lausanne par le pianiste Édouard Risler (1873-1929) avec sa Rhapsodie d’Auvergne : « Je croyais ce morceau relégué au rang des vieilles lunes et je ne suis pas fâché de m’être trompé ». L’œuvre compte sept sections (Lento ad libitum – Andantino espressivo – Allegretto con moto – Allegro molto – Quasi recitativo – Andantino (tempo primo) – Presto) et trois thèmes d’inspiration populaire dont le principal ouvre et clôt la partition. En 1912, Saint-Saëns écrira encore à propos de son opus 73 : « Je l’ai écrit il y a une trentaine d’années pour montrer qu’il n’était pas nécessaire d’aller chercher des motifs bien loin pour en trouver d’utilisables ».
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date de publication : 18/10/23
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