Charles LENEPVEU

Compositeur et pédagogue, Charles Lenepveu débute son apprentissage musical en autodidacte puis reçoit l’enseignement de Charles Vervoitte, maître de chapelle de la cathédrale de Rouen. En 1859, alors que son père l’envoie à Paris faire son droit, il poursuit ses études juridiques tout en prenant des leçons de solfège auprès d’Augustin Savard (professeur de solfège au Conservatoire) et des leçons de contrepoint et fugue auprès d’Alexis Chauvet (organiste de la Trinité). En 1862, il obtient sa licence en droit et remporte un concours de composition avec sa Cantate pour le centenaire de la Société d’Agriculture, de Commerce et d’Industrie de Caen. Le premier prix que lui décerne la Société des beaux-arts de Caen le décide à mettre un terme à sa récente carrière d’avocat. En 1864, il intègre la classe de composition d’Ambroise Thomas, puis remporte en 1865 le Grand Prix de Rome à l’unanimité avec sa cantate Renaud dans les jardins d’Armide. À la Villa Médicis, il a pour amis Théodore Dubois et Jules Massenet. Composé durant son séjour à Rome, son premier opéra, Le Florentin, est créé tardivement à l’Opéra-Comique en 1874. Entre temps, il crée à Bordeaux une Messe de Requiem (1871) dont le succès immédiat assure sa réputation. Aussitôt reprise par les concerts Pasdeloup, Colonne et Lamoureux, elle demeure son œuvre la plus célèbre. Pour le théâtre, il compose L’Anniversaire (1876), Velléda (1882) ou encore Jeanne d’Arc (1886) et s’illustre également dans le genre symphonique, le répertoire pour piano et compose de nombreux motets et psaumes. En 1880, il succède à Guiraud comme professeur d’harmonie au Conservatoire et devient titulaire, à partir de 1894, d’une classe de composition que fréquentera Max d’Ollone. Élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1896, il est promu officier de la Légion d’honneur en 1900.