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Madeleine LEMARIEY

18.. - 19..

Compositrice

Il paraît aujourd’hui impossible de connaître le moindre détail sur Madeleine Lemariey. Ce nom, qui figure sur neuf partitions éditées en 1904 puis 1913, pourrait tout à fait être un pseudonyme. Si ce n’est pas le cas, Lemariey est-il un nom de jeune fille ou de femme mariée ? Il semble a priori provenir de Normandie, où cette graphie est courante. On peut, de toute manière, affirmer qu’aucun élève du Conservatoire de Paris ne se nomme de la sorte et que les journaux de la Belle Époque n’évoquent jamais cette musicienne (ou ce musicien déguisé). Les publications attachées à cette personne forment deux blocs cohérents. D’une part, en 1904, chez un éditeur non identifié, elle propose cinq pièces pour piano regroupées dans une série titrée « Échos poudrés ». Les courts morceaux s’intitulent Écho-GavotteÉcho-MenuetLe Bon Vieux TempsBerceuse et Pavane. Neuf ans plus tard, cette fois chez l’éditeur avant-gardiste Maurice Sénart, Madeleine Lemariey se consacre au genre de la mélodie française accompagnée au piano. Elle en écrit une sur ses propres vers : une romance pastorale intitulée Ma Bergère. Elle met surtout en musique divers poèmes de Paul Verlaine – Chanson d’AutomneChant de la pluieSpleenSagesseClair de LuneHeure exquise – dans Six Mélodies ; un texte d’Édouard Pailleron dans La Falaise ; et le célèbre Sonnet de Félix d’Arvers. Le premier vers de ce dernier semble parfaitement adapté à cette figure énigmatique – « Mon âme a son secret, ma vie a son mystère » ; elle le modifie pourtant en « Mon cœur a son secret, mon âme a son mystère ».

Focus

Permalien

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date de publication : 28/09/23